MEDITATIONS
« Tout ce qui a été
écrit d’avance, l’a été pour notre instruction ; afin que
, par la patience et la consolation que donnent les écritures, nous
possédions l’ espérance
» Romains 15 :4
Au
moment de
« Ceci est mon corps
qui est donné pour vous faites ceci en mémoire de Moi » Luc 22 :19
A
chaque fois que nous le pouvons, ou que l’occasion se présente, nous communions
avec le Seigneur pour témoigner de notre appartenance à ses disciples ; au
peuple des baptisés.
L’expression
« pour vous »,
depuis l’Eglise primitive jusqu’à nos jours, associe intimement aussi bien les
célébrants que les assistants ; bien que le « faites ceci en ma
mémoire de Moi »
s’adresse plus directement aux consacrés, prêtres et sacrificateurs.
Il
n’est plus à démontrer que la tradition dans son fondement reste liée au passé.
Toute la question est de savoir de quel passé est-il question.
La double dimension, collective et individuelle de
l ‘appel de tous les peuples de la terre , selon
la promesse faite à notre père ABRAHAM (Genèse 15 :5), rend souvent
difficile la compréhension à l’invitation au repas du Seigneur et la
consécration des serviteurs de Dieu.
A
l’heure où tout s’achète et se vend, il nous faut encore, surtout à l’Eglise du
Christianisme Céleste, nous arrêter pour méditer un peu sur le sujet.
On se
souvient de cette adresse de Moïse à Josué au moment où se constituait le
peuple d’Israël.
Bien
qu’absent de la tente d’assignation où l’Eternel reposait son esprit sur les
anciens inscrits ; ELDAD et MEDAD restés dans le camp prophétisaient au
même moment. Josué voyant cela demanda à Moïse de les en empêcher. Mais ce
dernier lui fit cette réponse :
« es-tu jaloux pour
moi ? Puisse tout le peuple de l’Eternel être composé de prophètes. Et
veuille L’Eternel mettre son esprit sur eux »Nombres 11 :29. Tel
était le souhait de l’homme de Dieu.
Cependant
l’histoire nous apprend qu’après l’abomination du « veau d’or » que les Israélites
avaient poussé Aaron à leur fabriquer en l’absence de Moïse « objet à
adorer » seul les enfants de LEVY
avaient été les premiers à se repentir et à prendre le parti de Dieu
(Ex.22 :26) devant sa colère et son irritation .
La
manifestation de cette preuve d’attachement, à la cause du Tout-Puissant dès ce
jour, a conduit l’Eternel à distinguer Aaron et sa descendance. Dans Nombres
20 :22-23), l’Eternel lui dit : « Il n’y aura plus de
part pour toi au milieu de tes frères…Les Lévites feront le service de la tente
d’assignation et ils resteront chargés de leurs iniquités .Ils n’auront point
de possession au milieu des enfants d’Israël ; ce sera une loi perpétuelle
parmi vos descendants »
Saint
Paul qui assurément, inscrira la filiation des prêtres sur le même fondement
écrit en 1Corinthiens 4 :1-2 .
« Qu’on nous regarde
comme des serviteurs de Christ , les dispensateurs des
mystères de Dieu . Ce qu’on demande aux serviteurs de Dieu c’est que
chacun soit trouvé fidèle »
L’encadrement
du peuple de Dieu est donc nécessaire et indispensable de la part de ceux qui
ont été mis à part pour l’éduquer et le conduire .
Etre
consacré à Dieu, c’est à la fois se destiner à dispenser les mystères du
Seigneur, et toujours lui rester fidèle.
Toutes
les communautés chrétiennes tirent leurs légitimité de
cette tradition séculaire. L’Eglise contemporaine, dans sa diversité et
richesse évolue t-elle sur les mêmes bases que le
passé ?
A
l’instar de ce que nous avons pu lire dans Nombres 20 :22-23, Saint Paul
l’inscrit totalement le choix et la consécration des prêtres dans une
continuité sacerdotale lorsqu’il
souligne dans Romains 9 :6 « que tout ceux qui descendent d’Israël ne sont pas
Israël et bien qu’ils soient la postérité d’ABRAHAM, ils ne sont pas tous ses
enfants »
Pouvons
nous comprendre et accepter le sens premier de ces paroles sans faire le
lien entre la tradition et le
symbolisme ?
L’Evangile,
rappelons-le avec force, est encore le
seul message dont le caractère universel du sens doit toujours être appréhendé
au delà du sens littéral. Certains exégètes , indiquent qu’en effet que
BETHLEEM, ville où naquit notre Seigneur
Jésus Christ, n’était nullement chez les Sémites sans signification symbolique,
Pour eux , BETH,
signifiait « Maison »
et LEEM, « chair » ou « incarnation »
Le
Christ de Dieu , Etre spirituel, supérieur aux Anges
(Hébreux 2) s’est incarné en plénitude en tant que fils de Dieu dans la chair
de
Ainsi
, les
paroles du Seigneur disant : « Je suis la porte ,tous ceux qui sont venus avant moi sont des
voleurs et des brigands »
expriment une réalité spirituelle bien fondée.
Jésus
a donné sa vie en accomplissant la volonté de son père. Sans pour autant abolir
les prescriptions de la loi de Moïse et des prophètes, il nous demande de rester en communion
permanente avec lui jusqu'à son retour. Comme sa maison n’est pas de ce monde,
Nul ne doit manger son corps sans discernement » (1 corinth
11 :29) dès lors que chacun est appelé « à connaître Christ , la puissance de sa résurrection d’entre les morts » (Phil 3 :10)
Dans
la tradition des serviteurs les invités au repas du Seigneur ne sont pas soumis
aux obligations des héritiers de
Quelle
que soit l’époque, ils ont à témoigner de leur fidélité et attachement au
Seigneur leur Maître et Dieu, mais aussi à assumer la responsabilité des fautes
qu’ils font commettre au peuple.
Cette
dernière charge est de plus en plus sous-estimée ; alors même qu’elle fut
à l’origine des condamnations de notre Seigneur Jésus Christ à l’égard des descendants des Lévites et sacrificateurs
devenus « pharisiens »
on « Sadducéens »
.Ceux-là mêmes qui étaient censés connaître et
faire la volonté de Dieu ont fini par être traité d’hypocrites ,
conducteurs aveugles , serpents, race de
vipères ou sépulcre blanchi à l’intérieur qui paraissent beaux au dehors et qui au dedans sont pleins d’ossements de morts et
toute espèces d’impureté »(Math.23 :27)
L’encadrement du peuple de Dieu par les anciens, s’ il est encore et toujours indispensable, ne semble plus
la voie royale de l’Eglise qui mène à Dieu.
Invités ou consacrés seuls ceux qui mettent en pratique la parole
Dieu restent agréables à Jésus Christ.
Soyons
donc vigilants face aux défenseurs d’une tradition souvent vécue et
corrigée pour des intérêts
du moment.
La
tradition dans laquelle nous nous inscrivons dans L’Eglise supplante celle du
passé part l’obligation qui est faite au Chrétien d’être continuellement
attaché à Dieu. C’est pourquoi ceux appelés à incarner l’image du Seigneur
comme « dispensateur des mystères de Dieu » nous dit l’Apôtre
Jacques, « seront jugés plus sévèrement » (Jacques 3 :1)
Il serait bien de rappeler à tous ceux qui ont pris
l’onction et à tous les aspirants à l’onction, qu’on ne joue pas avec les
choses de Dieu.
Que chacun travaille ces faiblesses naturelles et ne tombe plus
dans les sollicitations et incitations d’ordre pécuniaire ou financier qui
dénaturent une mission noble et très difficile à exercer.
Que la paix de Dieu reste et demeure avec nous
.
Ev. Claude D’ALMEIDA
Ecc-France
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