La Sainte Vierge Marie, modèle d'humilité.

 

On entend souvent les chrétiens célestes justifier le port de la soutane blanche en disant qu'ils sont "ceux qui sortent de la grande tribulation... et qui ont lavé leur robe dans le sang de l'Agneau" : texte de l'Apocalypse (chap.7:13-16). Qu'on est hélas loin de la réalité. Et pour cause: nous faisons très peu d’effort pour mériter l’honneur de porter un si bel habit sacerdotal comme les anciens ou comme la Sainte Vierge Marie.

Analysons de près son attitude et nous comprendrons que nous sommes loin du compte.

 

Voici une jeune femme élégante qui passe son temps au Temple en suivant ses parents; elle a acquis les automatismes religieux  de la foi juive. Et voici qu'un jour  un ange de Dieu se présente à elle et lui parle de vive voix. A-t-elle peur de cette apparition? Non. Elle a cette assurance que confèrent une foi simple et la piété sans commune mesure d'une jeune fille bien élevée. Et que va lui dire l'ange? Lui annoncer un évènement de portée universelle et éternelle: l'annonce de la naissance de Jésus, le messie attendu par tout un peuple depuis que le prophète Esaïe l'avait annoncé sept siècles auparavant. Le seul trouble qu'elle a- quelque chose de commun à toutes les jeunes filles pieuses- c'est lorsqu'elle saisit la portée du message:

 

" Sois joyeuse, tu as la faveur de Dieu, le Seigneur est avec toi..."Devant ce trouble l'ange la rassure:" Sois sans crainte Marie, tu as trouvé grâce auprès de Dieu,  tu vas être enceinte et tu enfanteras un fils et tu lui donneras le nom de Jésus ; il sera grand et sera appelé fils du Très Haut..."

1890a

Nous connaissons la suite; mais quelle va être en définitive l'attitude de la jeune femme quand l'ange Gabriel va lui donner toutes les assurances, et qui ajoute que ce qui est impossible à l'homme est-il possible à Dieu? La Sainte Vierge Marie va tout simplement répondre à l'ange de Dieu: "je suis la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon ta parole" (Luc 1: 38)

Et le verset continue : "Et l'ange la quitta" (rassuré ) de son engagement total à la volonté de Dieu. Désormais ce sera le cas pour la Vierge Marie. Toute sa vie sera soumission totale à la volonté de Dieu.

Nulle part on nous dit qu'elle brandissait son exceptionnelle élection et sa mise en orbite au rang social apparenté à Dieu lui-même. Bien au contraire elle se pliera très poliment et très humblement à toutes les obligations de la loi juive: elle a présenté l'enfant au Temple au huitième jour; elle fera sa propre purification législative au quarantième jour; elle montera à Jérusalem avec Saint Joseph, à toutes les fêtes religieuses du calendrier juif en respect et  soumission totale à son époux. Donnant en passant un modèle de foyer chrétien qu'il faut imiter. Et c'est d'ailleurs au cours de l'un de ces voyages à Jérusalem que l'enfant Jésus se perdra à 12 ans.   Mais lorsque cet enfant est retrouvé et qu'il répond: " Ne savez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des oeuvres de mon Père...?", une réponse quelque peu dure pour Joseph déjà éprouvé par le fait d'assumer une telle responsabilité, la mère est restée effacée, discrète sans  crise d'hystérie à l'endroit de l'enfant malgré une double douleur: pour elle-même et pour son époux mis en index. Ayant trouvé l'enfant Jésus, la Vierge Marie n'a-t-elle pas commencé par lui dire : "Voici, Ton père et moi, nous te cherchions avec angoisse" ? (Luc 2: 48b). Mais humblement encore elle, Joseph et l'enfant sont repartis.

 

C'est ainsi qu'elle accomplira à la lettre sa mission en accompagnant son fils tout au long de son l'histoire terrestre: la fuite en Egypte pour y vivre une vie d'exilés; les débuts difficiles de son ministère avec le rejet et les trahisons des juifs à qui il apportait un enseignement pour leur salut,  les abandons de certains disciples, les souffrances de Jésus sur le  chemin de calvaire, portage d'épines sur la tête, humiliation sarcastique en public, sa dénudation et un manteau de pourpre mis sur son dos- mais ici en signe d'une royauté dérisoire-  le port de sa propre croix sur laquelle il sera cloué, la crucifixion, le breuvage aigre en guise de boisson,  le percement des côtes avec la lance d'un soldat romain, cette présentation de Jean à Marie, et de Marie à Jean dans un style sec de l'époque, - échange qui donna ainsi à la Vierge Marie le titre de "Mère de l'Eglise"-, et enfin le rendu de l'âme après un cri perçant qui déchira le voile pour permettre à l'humanité de dialoguer en direct avec Dieu. La Vierge Marie était toujours là, suivant, résignée toute la scène de souffrances de son fils, Fils de Dieu.

Que pouvait elle faire si ce n'est de laisser s'accomplir la volonté de Dieu à laquelle elle s'est engagée en disant: "Qu'il me soit fait selon ta parole". Elle était encore avec les apôtres dans la chambre haute en Galilée pour attendre la venue de l'esprit saint en leur racontant les histoires familiales pour les stimuler, et leur dire que Jésus était vrai homme sur terre. Elle en était témoin comme elle a été témoin de sa résurrection.

 

En récompense à son humilité et à sa soumission à Dieu elle a été enlevée avec tout son être: c'est l'Assomption, une  glorification que nul autre être humain n'a atteint pour être capable d'intercéder efficacement et directement auprès de son Fils. Nous pouvons dire sans nous tromper que la Sainte Vierge Marie avait lavé sa soutane dans le sang de l'agneau. Elle s'est totalement soumise ; c'est pourquoi elle a été glorifiée, elle est la Bienheureuse. Son cantique, le Magnificat, nous le rappelle.

Sachons lui demander d’intercéder pour nous afin de faire la volonté de Dieu et accomplir la mission de l'Eglise du Christianisme Céleste; Plus nous nous sanctifierons- c'est-à-dire notre comportement nous distinguera pour être agréable à Dieu en nous soumettant à sa seule volonté par l'observance de ses lois - plus nous pourrons prétendre sanctifier les autres qui imiteront et notre façon d’agir et notre langage. Sans cela, nous ne pouvons prétendre porter des soutanes blanches symbolisant un quelconque passage dans le sang de l'agneau, car plusieurs d'entre nous sont incapables de dire comme la Sainte Vierge Marie: "Qu'il me soit fait selon la parole de Dieu" . Faites-vous même votre propre bilan moral comme Job  l'a fait. Vous pourrez lire en conséquence Job en son chapitre 31.

 

 

P. Manzumbu

AS/L ECC France

 

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