Les fidèles de l'Église du Christianisme Céleste se sont rendus le 24 décembre
2002 à la plage de Sèmè Podji, pour selon les dogmes de l'Église, se
remémorer de la naissance de Jésus Christ.
Bruno
Houessou
Mardi 24
décembre 2002, il est six heures. Sur la route Cotonou-Porto-Novo, la
circulation est dominée par le pèlerinage des chrétiens célestes. Comme à
l'accoutumée, le 24 décembre de chaque année, les chrétiens célestes se
rendent à la plage de Sèmè pour la prière. L'Église du Christianisme Céleste
étant descendue au Bénin, les fidèles des autres pays du monde entier se
déplacent pour la plage de Sèmè au Bénin. Pour suivre de près les prières,
les fidèles de l'église hors du Bénin viennent plus tôt. Certains se trouvent
à la plage une semaine avant. D'autres trois jours plus tôt. Les fidèles de
l'Église du Christianisme Céleste n'aiment pas manquer le rendez-vous des 24
décembre car la nécessité de s'y rendre s'est révélée à Joseph Oshoffa,
pasteur fondateur de l'église. C'est alors l'occasion pour tout fidèle
d'aller se remémorer de la naissance de Jésus Christ et de prier pour
implorer la grâce du Seigneur sur la nouvelle année qui s'annonce.
Il est 17 heures, à la plage de Sèmè, la marée humaine sur les lieux empêche
une marche aisée. A perte de vue s'étend la couleur blanche de la soutane des
fidèles. Chaque église délimite sa paroisse soit par une corde soit par des
nattes. " Je vous en prie. Cédez le passage ", entend-on de part et
d'autre. A ce moment, il est difficile de se frayer facilement un passage.
Ceux qui sont venus avec des enfants augmentent leur peine tant la
circulation est difficile. D'ailleurs à l'autel plusieurs annonces faisant
cas de pertes d'enfants passent dans les hauts parleurs et entonnoirs. Pour
réguler un peu l'ambiance, on trouve sur les lieux les forces de sécurité
publique, les volontaires de la Croix Rouge, les agents de santé.
Les agents de sécurité positionnés le long de la voie depuis le carrefour de
Sèmè-Podji jusqu'à la place réglementent la circulation. Les volontaires de
la croix rouge se chargent quant à eux du secours des malades, des femmes
enceintes, de ceux qui tombent évanouis. Ils les dirigent vers la cabine des
agents de santé pour les soins.
Il est minuit ; le culte qui consacre la
commémoration de la naissance de Jésus Christ commence. Jusqu'à cette heure,
des fidèles continuent de se rendre sur les lieux. Toutefois, le culte qui a
commencé retient l'attention de tout le monde. La circulation est réduite.
Chacun veut écouter le conducteur du culte et les chants de louange. Le
moment de la prédication arrivé, ce fut le tour du Révérend Pasteur Benoît D.
Agbaossi d'expliquer à ses fidèles le fondement du pèlerinage effectué à la
plage de Sèmè-Podji chaque année. Ce déplacement que les fidèles de l'Église
du Christianisme Céleste font tous les ans est une révélation du Pasteur fondateur
de l'Eglise, Joseph Oshoffa il y a cinquante cinq ans. La plage de Sèmè Podji
est sacrée selon les dogmes de l'Église, car c'est en ce lieu que l'Eternel
s'est révélé au Pasteur fondateur, Joseph Oshoffa. Pour le Révérend Pasteur
Benoît Agbaossi, c'est une obligation pour tout chrétien céleste de faire ce
déplacement en guise de la commémoration de la naissance du sauveur Jésus
Christ.
Après
ce culte, le passage devient encore difficile. Les fidèles qui sont
programmés pour l'onction envahissent l'autel en rangs serrés. Après
l'onction, c'est la communion. Là encore, la circulation aux environs de
l'autel est presque interdite. Toutes ces cérémonies constituent l'essentiel
des activités spirituelles qui marquent le pèlerinage du 24 au 25 décembre chaque
année.
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