MEDITATIONS :
Sommaire :
L’ONCTION
«Tu feras avec cela
une huile pour l’onction sainte ... tu en oindras la tente d’assignation ... tu
oindras Aaron et ses fils et tu les sanctifieras pour qu’ils soient à mon
service.» (Exode 30:25-30)
Le peuple d’Israël, sous la remarquable conduite de son
guide Moïse, se dirige vers
Oindre c’est frotter
d’huile ou d’une matière grasse, enduire, attoucher une partie du corps avec
l’huile sainte pour bénir ou sacrer.
Pour Larousse, le mot «onction» vient du Latin «unctio» et signifie : geste liturgique
consistant en une application d’huile bénite sur une personne ou une chose...
L’onction est un rite qui
consiste à oindre une personne ou une chose avec de l’huile sainte, en vue de
lui conférer un caractère sacré, attirer sur lui la grâce, la douceur dans les
gestes, les paroles qui dénotent ou font ressortir la piété de l’homme, sa
dévotion, la douceur persuasive qui touche le cœur.
L’onction c’est l’action continue
pour la gloire de Dieu. Recevoir l’onction c’est recevoir la puissance de Dieu.
Comme d’autres peuples de l’antiquité, les peuples
habitant les régions froides du globe, avaient l’habitude de se frotter le corps
avec de l’huile pour un usage profane : «On n’en répandra point sur le corps
d’un homme, et vous n’en ferez point de semblable dans les mêmes proportions,
elle est sainte et vous la regarderez comme sainte.» (Exode 30:23).
L’onction pratiquée dans ces conditions-ci avait un
caractère profane. C’est à dire sans importance spirituelle. Elle les
protégeait contre le froid.
En Israël, comme partout ailleurs, les lépreux vivaient
hors du camp. L’huile devenue sainte était appliquée sur le corps des malades, suivie d’une prière fervente. Ce qui donnait comme résultat
la guérison. (Lire Lévétique 14:17-18 et
27-28, la loi de la purification de celui qui a une plaie de lèpre.)
Les apôtres aussi oignaient d’huile sainte les malades et
les guérissaient. (Lire Marc 6:13 -
Jacques 5:14 - Luc 10:34)
Cette huile profane va devenir
sainte. L’onction profane deviendra spirituelle quand Dieu demandera à Moïse de
la confectionner. (Voir sa composition
dans Exode 30: 22-25)
Les objets de culte, la tente
d’assignation, les ustensiles, le chandelier etc.. vont être enduit d’huile pour leur conférer le caractère
sacré. (Exode 30: 26-29). Nul ne
devait y toucher, à l’exception des sacrificateurs.
Après la confection de l’huile sainte, Dieu ordonna à
Moïse de oindre Aaron et ses fils, la classe des Lévites. C’est donc à eux que
revient le ministère sacerdotal. (Exode
30:30)
L’huile dont ils étaient oints avait une composition
particulière et ne pouvait servir à un usage profane. Elle était répandue sur
la tête du sacrificateur, et l’on en faisait aspersion sur ses vêtements. (Exo. 29:21 - Lév. 12 et 30)
Trois catégories de personnes recevaient le sacrement de
l’onction dans l’ancien Testament.
- Les souverains sacrificateurs, ceux qui avaient le
pouvoir absolu. Ils recevaient une onction spéciale qui les distinguait des
autres sacrificateurs. (Lév.21:10)
- Les rois : Le sacrificateur ou prophète consacrant
avait une corne remplie d’huile et en versait sur la tête du nouveau Roi. (Voir 1Sam.1 (Saül) - 1Sam.16:13 (Salomon) -
1Rois 1:39 (Jéhu) - 2Rois 9:6 (Joas) - 2Rois 11:12)
- Les prophètes : L’onction n’a pas marqué
régulièrement le début de leur activité, cependant il existe un exemple : le
prophète Elisée (1Rois 19:16).
Ceux qui reçoivent l’onction
sont appelés oints, qui se traduit en hébreu par «Messie» et dont l’équivalent en Grec est «Christ» (Esaïe 61:1-3).
On interdisait aux hommes de les toucher, de
porter la main sur eux (Ps.105,15) - David a refusé de tuer Saül (1Sam.24:10-12).
Leur mission essentielle,
c’est d’être au service de Dieu, d’éduquer le peuple dans la voie du Seigneur,
d’exécuter les sacrifices, d’intercéder pour le peuple.
Dans le Nouveau Testament,
l’onction n’a pas été matérielle, mais elle résultait directement de
l’intervention du Saint-Esprit. (Act.10:38)
- L’onction de Jésus-Christ (Luc 3:21-22).
Jésus-Christ, après son
onction, allait de ville en ville, faisait du bien et guérissait tous ceux qui étaient
sous la domination du diable.
L’onction du Saint-Esprit
confère aux chrétiens la force, la puissance, l’amour, le zèle, le courage,
etc,... elle permet de distinguer la vérité du mensonge parce qu’elle donne aux
chrétiens la connaissance, ceci à cause de celui qui donne cette onction (1Jean 2:20)
L’exemple des Apôtres (Act.1:8) «Vous recevrez une puissance, le
St.Esprit survenant sur vous, et vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute
L’oint de l’Eternel reçoit des dispositions spirituelles
qui font de lui un autre homme, un homme considéré, rompu au ministère (1Sam.9:6).
Il est caractérisé par la charité (1Cor.13:1-4), il est au service des autres, il est un bon
conseiller, il édifie, il est désintéressé, il ne boit pas dans plusieurs
coupes (1Cor.10:21-22) - il prend
toutes les armes de Dieu, afin de pouvoir résister dans le mauvais jour et
tenir ferme après avoir tout surmonté... (Eph.6:13-17).
L’onction spirituelle est donnée à tous ceux qui
reçoivent le St.Esprit. Ils sont doux, tempérants, sobres, etc...
Pour conclure, l’onction est un rite de consécration.
Elle confère à l’élu une dimension charismatique (possède des dons) pour le
service de Dieu. C’est une action continue pour la gloire de Dieu - ce
privilège maintient l’homme dans le sacerdoce, il procure une conscience sans
reproche aux élus. L’homme marqué du sceau de Dieu est désormais conduit par le
l’Esprit de Dieu. Il vit avec plénitude la liberté que donne le St-Esprit et la
puissance de Dieu. Cette onction le guide dans son ministère, elle est un
repère indispensable pour la bonne conduite des oeuvres et un témoignage sûr de
sa maturation (c’est à dire de sa dimension spirituelle). Il devient un homme
d’exception.
L’homme qui, après son sacrement, ne mène pas une vie de
piété est un danger pour la société (Esaïe
9:16) et surtout pour ses enfants - (Osée
4:6). Les faux oints de Dieu connaîtront le châtiment (Jér.23:1-4)
Pour éviter un tel emportement,
Evang. Samuel DIGBEU.
ECC-France
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