Interview

du Vénérable. Snr. Evangéliste David ABIASSI

« Nos pères ne nous ont pas laissé une église divisée »

 

 

Question-1 :Ven. Snr. Evangéliste ABIASSI, bonsoir, nous venons t’interviewer, compte tenu que tu es un ancien de l’Eglise et ta famille a accompagné l’Eglise depuis ses commencements. La première question, pourrais-tu nous retracer l’œuvre de ton Père, qui était un grand dignitaire et qui a accompagné le Fondateur dès le début de l’Eglise ?

 

VSE ABIASSI : Bonsoir mon frère, comme vous avez pu le constater, mon père a eu la chance d’être compté parmi les premiers intellectuels qui ont abordé vers 1956 le Prophète Pasteur et Fondateur.

Son rôle était plus dans le domaine intellectuel, c’est à dire qu’il était le premier secrétaire particulier du Pasteur. C’était son début. Il venait de la congrégation des Séraphins. Quand il était rentré dans l’Eglise, immédiatement le Pasteur l’a pris. Et il était son secrétaire particulier jusqu’à son déplacement vers le Nigeria. Tout ce qui venait du côté francophone, c’est mon père qui s’en occupait au Secrétariat du Pasteur. Il avait des adjoints, mais c’est lui qui dirigeait ce secrétariat. Toute lettre qu’on doit écrire vers les diocèses, c’était à lui que le Pasteur les confiait. Il donnait en rédaction, et le Pasteur signait. Il a eu aussi à intervenir dans la traduction de beaucoup de cantiques qui étaient en général donnés en langues, Goun ou Yorouba, il contrôlait ces cantiques quand ils sont traduits en Français, jusqu’à la mort. Au moment où il mourait, il était dans la même voiture que le Pasteur. Il était comme Jean était pour Jésus, tout le temps à côté de lui.

 

Question-2  Je vais te poser une deuxième question. Cela concerne les pratiques dans l’Eglise, le rituel, les habits correspondants aux grades. Depuis la mort du Fondateur, on a constaté que, entre différents pays, ou entre différentes tendances dans l’Eglise, des différences ce sont fait jour. Peux-tu nous dire quelques mots la-dessus, et selon toi quelles en sont les causes ?

 

VSE ABIASSI  Je peux dire que ces divergences émanent de deux grands pays, le Bénin et le Nigeria. Car les tendances viennent de ces deux pays. La tendance du Saint Siège qui est du Bénin, puis celle du Nigeria qui vient du Trustee.

Ces deux différences viennent de ces deux pays. Et c’est ça les différences que nous avons déjà connues à la mort du Pasteur dans l’Eglise du Christianisme Céleste. Les causes ? Déjà du vivant du Pasteur, il avait certaines différences. L’allumage des bougies, le Pasteur l’a plusieurs fois indiqué aux gens, mais ils ont voulu faire comme ils voulaient, . Comme le Pasteur c’est quelqu’un qui ne parle pas deux fois. Il parle une seule fois. Il te demande si tu veux suivre tu suis. Si tu ne suis pas, tant pis pour toi. Il ne fera pas le gendarme derrière toi.  Si tu es obéissant la grâce sera pour toi.  Les nigérians déjà, au départ ils allumaient comme vous le savez ; depuis le vivant du Pasteur donc c’est resté comme ça. Maintenant comme l’Eglise évoluait, les rituels de l’église évoluent aussi un peu. Les gens du Bénin  ont vu qu’à la mort du Pasteur, comme il avait deux tendances, chacun a  voulu garder ce qu’il faisait. Ils n’ont pas voulu se rencontrer pour qu’ils harmonisent les rituels.  Mais finalement quand-même, comme je le disais, le Pasteur AGBAOSSI a un mérite, même s’il n’a pas fait des miracles. Il a essayé quand-même de revenir sur ces rituels pour que ça soit unanime partout. Si vous prenez nos frères Catholiques et Protestants, ils ont le même rituel partout. Il n’y a pas de différence. Il faut que nous aussi nous tendons vers ça. Nous devrons nous asseoir, même si l’Eglise n’est pas sous le même Pasteur partout,  et chercher à revenir sur le même  rituel.

Au lieu de chercher, ah ! on faisait ça comme ça ! non. Nous devrons laisser nos petites différences et nos petites querelles et les bannir, pour que partout où nous sommes, le rituel soit le même. C’est ça aussi la base de notre unité dans l’Eglise du christianisme Céleste venue des cieux.

 

Question-3  La troisième question que je voulais aussi te poser, c’est une question qui concerne les documents de références qui sont à notre disposition. Nous avons « Lumière sur le Christianisme Céleste » qui est le premier document français que nous avons à notre disposition, ensuite est venue « La Constitution » qui est un document écrit à l’origine en Anglais et qui a été traduit. Une controverse qui a  existé consiste à dire que le Pasteur Fondateur OSCHOFFA aurait  cessé de recommander « Lumière sur le Christianisme Céleste » qui contiendrait des éléments erronés. Et qu’il fallait lui préférer la « Constitution ». Quels éclaircissements peux-tu nous donner sur ce sujet ?

 

VSE ABIASSI : « Lumière sur le Christianisme Céleste » a été le premier livre qui a été écrit en français dans l’Eglise du Christianisme Céleste, Je crois que c’est le tout premier qui demeure encore jusqu’aujourd’hui. Certes, il y a eu des passages erronés, mais avec le temps les gens ont essayé de rectifier le tir. Et dans les « Lumière » qui sortent maintenant ils ont plus ou moins rectifié le tir. C’est surtout la partie où le Pasteur a été douteux sur ce qu’ils ont écrit.

La « Constitution » a été écrite au Nigeria pour le diocèse du Nigeria. Dans ça, Papa a donné les lois et les règles qui doivent régir l’Eglise au Nigeria. Car, il savait qu’à sa mort il aura des problèmes dans ce pays ; ce grand pays où  l’Eglise est touchée.

C’était en Anglais, les gens ont traduit. Cela retrace, certes, certains passages de l’Eglise, mais pas complètement.

Entre temps, en plus de « Lumière sur le Christianisme Céleste »  il y a d’autres livres qui sont sortis au Bénin, qui sont en français, qui règlent aussi un peu la  vie de l’Eglise, qui retracent les rituels de l’Eglise. Il y a deux livres bleus dans lesquels vous allez trouver les  rituels, les interdits de l’Eglise, les sacrements, le port des habits, les hiérarchies de l’Eglise.

Et ils ont sortit un livre qui s’appelle « Les textes fondamentaux » qui résume les statuts de l’Eglise et le règlement intérieur de l’Eglise. Donc il y a certains documents qui sortent en français sur l’Eglise.

Peut-être c’est la faute de nos pères, ils n’ont pas su écrire tout  ce qu’ils devraient écrire, car les paroles s’en vont mais les écrits restent. C’est ça qui nous manque. Mais je crois que, quand on va fouiller dans les archives de nos pères, on va trouver des écrits qui peuvent nous éclairer plus sur la vie de l’Eglise. « Lumière sur le Christianisme Céleste », c’est un bouquin. On peut l’utiliser. Mais, de grâce, il y a eu certaines parties, comme vous l’avez dit ,  que le Pasteur a contestées. Mais les gens ont rectifié ces parties, comme ils étaient là quand le Pasteur l’avait contesté.

 

Question-4 Dernière question, pourrais-tu nous dire à grands traits, quel a été ton parcours dans l’Eglise de France, jusqu’à maintenant ?

 

VSE ABIASSI : Evidemment, jusqu’à maintenant, les gens me prennent pour un intrus dans le diocèse de France. Ah, il vient d’arriver dans le diocèse. Je ne suis pas arrivé maintenant. Depuis 1974, mon cousin ALOKPO et mes jeunes frères Amen et Jean ont commencé l’Eglise et à faire le culte chez eux, moi j’étais en Allemagne. Quand je venais, on faisais le culte toujours rue « xxx » , depuis 1974.  Je les ai rejoins toujours quand je naviguais, ou quand je suis en congé en France ici. Je les avais rejoint quand ils étaient au « Quai de la Gare » Je suis rentré d’Afrique en 1977, je suis revenu en Europe, en France, et j’ai repris, je suis revenu d’Allemagne et j’ai repris. J’œuvre dans le diocèse  de France. Au départ je ne voulais pas. J’ai dit non, je ne veux pas de leur histoire, je ne veux pas m’y mêler. Quand mon frère Emmanuel OSCHOFFA m’a appelé pour me dire qu’il veut que je participe à l’œuvre dans le diocèse de France. J’ai dit, mon frère, je ne veux pas de cette affaire. Quand un visionnaire m’a dit qu’il m’a vu cette nuit en « songe ». Lui, il me proposait cela quand le visionnaire m’a dit qu’il m’a vu en songe, que je disais quelque chose à Emmanuel OSCHOFFA et son père lui disait « oui » il faut qu’il suive tout ce que je lui disais. Comme nos pères ont travaillé ensemble, Dieu veut peut-être que nous travaillions ensemble. C’est pour cela que je suis revenu dans le diocèse, pour apporter le peu que je connais. Cela fait quand même depuis 1956 que je suis dans l’Eglise. Pour apporter le peu que je connais au diocèse de France. Mais hélas, avec les querelles et les discussions. Je ne sais pas où on en est. On se serait cru un temps soit peu que tout ça c’était terminé, mais Dieu fera sa volonté.

Ce cas d’unité, nous allons le maintenir, nous allons nous battre pour que l’unité de l’Eglise se fasse. Car nos pères ne nous ont pas laissé une église divisée, mais une église unie quand ils partaient.

Que la Paix du Seigneur soit avec nous.

Amen.

 

 

Interview réalisée par le Frère Christian LE DALOUR et Woli Gilles  GABELUS.

A voir en vidéo sur www.egliseduchristianismeceleste.com

Transcription pour Cyberméditations : Ev. Jean Luc DEGNIDE.

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