Toi, Va Annoncer
Le Royaume De Dieu
Epée De Dieu : Puissance De Sa Parole
La notion de « consacré »,
qu’on s’efforce dans notre Eglise de vouloir
limiter aux « déchaussés » est une décision courageuse
dans le décrépi et le dégradé auxquels nous assistons depuis maintenant
quelques années dans l’Eglise du christianisme Célestes. Mais n’est-elle pas
quelque peu réductrice au regard de la Tradition ? Même en laissant
de côté, l’idée toute simple qu’un « déchaussé » d’aujourd’hui
peut se retrouver « en chaussures » demain et
réciproquement, le « judaïsme » contemporain enseigne que la
dimension spirituelle attachée au « dévoilement » du Seigneur à
ses « CANTORS » (ministres et officiants du culte de Dieu
soumis à sa Loi) à travers son Amour, les conduit beaucoup plus à se
tourner vers le monde. Ainsi retrouve t-on des ministres du culte judaïque dans
tous les milieux socioprofessionnels. L’occasion leur est alors donnée
« d’apprendre à se réparer d’abord eux-mêmes » avant d’être en
mesure de pouvoir « aider à réparer » le prochain sur la
base des commandements de Dieu appréhendés au fur et à mesure. L’Eglise du christianisme Céleste en est-elle déjà arrivée
là, vu les critères de choix, de désignation et de consécration de ses
ministres ?
En tous
les cas, l’Evangile de LUC (9 :57-60) nous rappelle le faux zèle doublé
d’ignorance qui est souvent à l’origine des souhaits diversement manifestés par
les hommes à suivre JESUS alors qu’ils ignorent de quoi il est question,
étant encore attachés aux choses du monde.
On
constate généralement que celui à qui le Christ lance expressément :
« suis-moi », traîne les pieds à répondre favorablement et
fidèlement à l’appel. Il faut que le Seigneur insiste et lui dise : « laisse
les morts ensevelir les morts, et toi, va annoncer le royaume de Dieu ».
Comment
comprenons-nous les raisons profondes de cette injonction ?
Aujourd’hui
encore, personne ne veut admettre que les propos du Seigneur sont bien
durs, choquants sinon difficiles à être acceptés par les mortels que nous
sommes.
Entre
choisir de se « consacrer » à son œuvre et l’obligation
naturelle revenant à chaque enfant d’enterrer ceux qui lui ont donné la
vie, le Seigneur ne transige pas. Il exige de tous ses serviteurs que
priorité soit accordée à sa mission ; à l’œuvre.
Bienheureux
celui qui comprend facilement ces choses. Pour notre part, nous continuons à
nous demander pourquoi le « Miséricordieux » a-t-il toujours voulu
opérer une aussi brutale séparation d’avec nos familles, ne voulant tenir
compte ni de nos liens affectifs ni des sentiments qui nous lient à eux avant
son appel ?
Et
nous en arrivons à la conclusion que nul ne peut prêcher véritablement
Christ ou prophétiser réellement en son nom dans son Eglise et continuer à être
en odeur de sainteté avec tous ceux qui transgressent les lois et
commandements de Dieu.
Pour
que ces personnes soient écoutées, entendues, comprises, respectées et suivies
nous dit la bible, encore faut-il qu’elles mêmes s’éloignent du péché (autant
que faire se peut) afin que « le ministère ne fasse l’objet d’aucun
blâme » dit St Paul. Il leur faut impérativement, « rejeter
les choses honteuses qui se font en secret, les conduites astucieuses qui ne
doivent point altérer la parole de Dieu » (2 corinth4 :2).
La
bible dit encore une autre chose assez importante à rappeler ; c’est
lorsque nos privilèges dans l’Eglise (titres, fonctions et rôles) « ne
souffrent d’aucune calomnie… que le royaume de Dieu que nous annonçons peut
alors se porter sur la Justice, la Paix et la Joie par le Saint Esprit.
(Rom 14 :17)
Pourquoi,
alors que le Seigneur Jésus-Christ a bien« « laissé »
et « donné » la paix à son Eglise et à ses disciples (Jean 14 :27),
nous observons un peu partout dans nos paroisses ici en France, que l’esprit de
solidarité de concorde et d’harmonie s’éloignent de nous ?
Ce
n’est plus un secret pour personne. Nos paroisses se vident ; mettant en
péril l’œuvre, notamment le maintien des lieux de culte. Les fidèles se
sentent floués et se découragent au prorata des scandales et erreurs
d’appréciation ou de jugement qui s’accumulent. On voit les uns
« ourbir »les armes pour la « guerre », contester voire proférer
des menaces ; et les autres, (souvent responsables ou dirigeants)
les ignorer ou ne voulant nullement tenir compte de leurs demandes,
sollicitations ou revendications et tout se bloque. Où trouver
aujourd’hui l’expression d’une dynamique du véritable Amour du Christ alors
que nous sommes en République et que la loi de 1905 en France sépare l’Eglise
et l’Etat, l’organisation des cultes et la liberté du choix de sa religion.
Force est donc de relever dans l’Eglise de France du christianisme Céleste,
l’absence de domaines connus de responsabilité partagée par les fidèles-
citoyens à qui l’on doit rendre compte..
Nous avons un peu trop pris la mauvaise habitude dans
l’Eglise, de voir en l’ »épée » de Dieu un instrument de guerre, de
violence.
Dans
Mathieu 10 :34-38, Jésus nous dit : « je ne suis pas venu
apporter la paix mais l’épée. Je suis venu apporter la division entre l’homme
et son père, la fille et sa mère… Et l’homme aura pour ennemis les gens de sa
maison. Celui qui aime son père plus que moi n’est pas digne de moi. Celui qui
aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi. Et celui qui ne
prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi ».
En
l’espèce, nous pouvons une fois encore, avoir la confirmation par le
Seigneur de l’importance de la supériorité du lien d’esprit sur tout autre
lien charnel. Toutefois, ceux qui ne sont pas versés dans les tragédies de
notre HISTOIRE COMMUNE, peuvent difficilement imaginer le nombre de drames que
ce passage des paroles du Christ a engendrés par le passé. Que peut
comprendre en effet l’homme de chair encore animé de sentiments de rejet de
l’AUTRE ou pétri des rapports de force qui vient à lire : « je
ne suis pas venu apporter la paix mais l’épée » ?
On sait
aujourd’hui, combien une mauvaise interprétation (et compréhension) de ce texte
dans les milieux occidentaux de l’Eglise (catholique pour ne pas la citer), ont
conduit à de nombreuses guerres de religion. Ne parlons pas du commerce honteux
des Noirs sous l’égide d’illustres familles qui se prétendaient tout de
même « chrétiennes » et qui montre qu’on ne naît pas chrétien mais
qu’on le devient à force de volonté.
Ces mêmes
paroles du Christ, continuent aujourd’hui encore d’alimenter des
drames et génocides sous nos yeux comme au RWANDA… Alors, attention à la voie
que chacun prend dans la maison de Dieu. Car, pour tous ces méfaits et
atrocités commis au nom de l’Evangile, nous ne saurons jamais assez gré au
pape Jean Paul II, d’avoir publiquement demandé pardon au nom de son
Maître ( notre Seigneur Jésus-Christ) à toutes les victimes de l’Histoire
en nous incitant au dialogue entre les religions.
C’est
aussi la raison pour laquelle, je voudrais qu’on m’explique dans l’Eglise du
Christianisme Céleste, comment des personnes qui se disent frères (de
surcroît en Christ) et prétendent travailler pour le même Maître si ce n’est
pour la même cause, puissent autant s’opposer, se détester au point de se
diviser et ne plus savoir se rapprocher pour se parler ? Que devons-nous
donc comprendre à l’évangile de LUC (9 :50) qui nous dit : « qui
n’est pas contre vous est pour vous » ?
Allons
encore plus loin. N’y a-t-il rien à dire sur la manière dont nous enseignons et
utilisons la notion d’épée dans notre Eglise aujourd’hui ? Sommes-nous
en mesure de soutenir qu’elle est toujours conforme à la
« science » du Christ et que nous comprenons bien
l’expression : « je ne suis pas venu apporter la paix mais l’épée » ?
Dans la
langue française, la place d’une conjonction comme « mais »,
indique souvent que l’interlocuteur veut bien mettre l’accent sur quelque chose
de particulier, d’essentiel et donc d’important. Pour preuve, l’exemple des « 70 »
disciples que le Seigneur avait envoyés en son temps en mission
d’évangélisation. Cela illustre on ne peut plus, le principe de portée et
d’échelle qui nous sont nécessaires pour comprendre les messages du Christ. On
a pu voir, alors qu’ils s’extasiaient sur leurs exploits, notamment le pouvoir
qu’ils exerçaient à soumettre même les démons, quelle fut la réponse du
Seigneur : « ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous
sont soumis, mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont inscrits dans
les cieux » (LUC 10 :17-20)….A bon entendeur…salut.
De quoi relever
et souligner avec force que l’épée de Dieu n’a rien à voir avec un instrument
de violence, de perturbation ou de désordre, quelle que soit la forme de son
utilisation. Sinon, il nous faudra expliquer comment Celui que le prophète
Esaïe (9 :5) a nommé « prince de la paix » peut redevenir
un adepte de la méchanceté, de la violence, des troubles et guerres tout en
ayant bien accompli sa mission ? Il en est de même du sens à donner à
l’ordre que JESUS intimât à l’apôtre Pierre (qui, certainement, voulait en
découdre avec ceux qui étaient venus arrêter son Maître) « de remettre
son épée dans son fourreau, car, tous ceux qui prendront l’épée périront par
l’épée » (Math 26 :52).
La notion d’EPEE, dans la maison de Dieu ne
laisse aucune place à de la méchanceté, violence, fanatisme ou
sectarisme. Toutes ces faiblesses, lorsqu’elles sont entretenues, sont ce qui
creuse le trou et la sécheresse de nos cœurs.
Le
Seigneur ne permet pas à ses serviteurs de confondre son AMOUR pour les
hommes avec l’idée que nous nous faisons de cette notion, telle que nous
l’avons héritée ou cultivée (de par nos traditions, pratiques et modèles)
dans la société ou nos familles.
Dès lors, ne pas partager
l’opinion de quelqu’un ne peut et ne doit conduire à le détester ; ne pas
vouloir le suivre, ne peut et ne doit faire de lui un ennemi.
Faisons
ensemble que partout dans nos églises, le respect des fidèles et surtout
des anciens ne soient pas que des mots afin que la parole que nous prêchons, «
soit toujours accompagnée de grâce, assaisonnée de sel afin que nous sachions
comment répondre à chacun » (Col 4 :6).
La
paix soit avec vous et votre esprit au nom de Jésus.
S/E Claude
d’ALMEIDA
Paris, le 15 Août 2005
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