Ø     Convertissez-vous vous-mêmes

Mardi 2 Avril 2002 matin

Avant de me réveiller complètement, j’ai fait un songe que je dois vous transmettre.

Dans l’église, (comme si la paroisse de Drancy représentait toute l’Eglise), beaucoup de monde, qui discute, se dispute, se bouscule, crie, s’invective, rivalise d’ambitions pour des grades, pour des pouvoirs, des manifestations pour leur orgueil, pour passer devant, être vu, être envié, être vénéré…

 

Quelqu’un se lève, je le voie comme moi, mais c’est pour que je puisse en témoigner, quelqu’un qui prend la cloche de l’autel, et qui passe dans la foule en sonnant fort, en faisant retentir avec force et violence la vibration qui appelle au silence, qui appelle à se mettre à genoux. Il dit : Taisez-vous, mettez-vous à genoux, et il passe dans toutes les pièces, tous les bancs, tous les rangs, il monte les escaliers et passe aussi dans les pièces du haut. Partout la foule dense qui jacasse, se tait et tombe à genoux. Des ailes foncées semblent sortir de son dos. Pas des ailes blanches de paix et d’harmonie mais des ailes de combat, pas des ailes de colombe mais des ailes d’aigle, et il parle d’une voix très forte qui s’impose au tumulte, qui fait cesser toute rumeur, il dit avec autorité et puissance:

 

Avez-vous oublié où vous êtes ? avez-vous oublié devant Qui vous êtes ? avez-vous oublié ce que vous êtes ? pliez le genou, courbez vos nuques raides, faites silence sur vos tumultes, car vous dites que la division règne, que l’impureté règne, que le désordre règne dans cette Eglise, et vous dites que c’est les autres, regardez au Nigeria, regardez au Bénin, mais c’est d’abord dans votre cœur que le désordre règne, que la division sévit, que les fautes pullulent, que l’orgueil se manifeste à profusion.

 

Alors cessez de regarder ailleurs, cessez d’accuser votre voisin, cessez de dire c’est l’autre car il s’agit d’abord de vous. Chaque fois que vous commettez un mensonge, c’est une épine de plus que vous enfoncez dans ma tête, dans chaque fois que vous humiliez quelqu’un, vous transgressez mon commandement de ne pas tuer, chaque fois que vous ne respectez pas ce que vous avez dit, ce que vous avez promis, vous enfoncez un nouveau clou dans ma chair, chaque fois que vous laissez passer une occasion de faire le bien, d’aider quelqu’un, d’aimer, de laisser couler votre amour, vous me torturez davantage, vous prolongez mes souffrances,  vous hâtez la venue de ma mort… N’accusez personne, c’est chacun qui prolonge mon agonie par ses mauvais comportements.

 

Alors examinez vous comme un arbre et coupez chaque rameau mort, revivifiez chaque branche en coupant tout ce qui empêche la sève de couler pour apporter de la vie aux jeunes bourgeons et aux feuilles car c’est par les feuilles que l’arbre assimile les rayons du soleil, soyez sans pitié envers vous et plein de charité envers les autres, ne critiquez pas votre voisin, critiquez-vous pour vous fortifier, et élaguer vos mauvais penchants, pour résorber vos désirs trop naturels . Ces désirs  qui sont de bonnes choses pour maintenir la vie, n’en faites pas une source de joie exclusive, car c’est moi votre Joie, c’est moi votre Vie. Toute chose à trop forte dose devient un poison, sachez maintenir vos appétits à la dose raisonnable  et nécessaire, endiguez vos excès d’appétit, et de désir. Tournez-vous vers votre nature spirituelle, vers votre stature divine, et désirez-la du même désir que vos appétits charnels, magnifiez-la, laissez-la augmenter, sortir de votre cœur, envahir tout votre être. Et pour cela priez et méditez trois fois par jour au moins, ½ heure le matin, deux fois ¼ d’heure à la pause de midi, et une ½ heure ou une heure le soir avant de vous coucher. Prenez sur votre sommeil s’il faut, mais toutefois avec modération.

 

N’allez pas porter vers les autres le christianisme que vous ne possédez pas. Bâtissez-vous d’abord, construisez-vous, amassez votre trésor, sinon qu’irez-vous proposer aux hommes si ce n’est vos défauts, plus visibles que les traits de votre visage ? N’allez pas au devant de votre honte, car c’est Moi que vous vous remplissez de honte ! Abaissez-vous, et rehaussez au milieu de vous, et faites respecter, les humbles qui travaillent, cette sœur qui vient nettoyer dans le silence et sans se vanter, ce frère qui œuvre discrètement avec constance, sans chercher les promotions. Il y en a un petit nombre, mais pas assez grand. Faites parler votre cœur, pas votre orgueil.

 

Alors cette Eglise deviendra grande et forte. La division cessera car elle aura disparu de votre cœur. La victoire sera assurée contre les maladies et les sortilèges car vous l’aurez imposée dans votre être intérieur. Alors viendra celui que vous attendez, qui viendra remettre la Gloire dans mon Eglise, car vous aurez cessé d’empêcher sa venue.  Il attend, il vous attend,  avec impatience,  car l’œuvre est immense, et vous la retardez, vous perdez le temps qui vous est donné. Repentez-vous, convertissez-vous vous-mêmes avant d’aller convertir le Monde.

Vous verrez ma Gloire mais n’empêchez pas sa manifestation à cause de vos mauvais agissements. Vous êtes seuls responsables. Chacun est le seul responsable.

 

Aimez-Moi.

Aimez-vous. Aimez vos proches, aimez tout le genre humain.

Que l’Amour soit votre Loi.

Amen.

Fr. Christian

 

 

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