Thèmes :
Un Cœur De Pierre
Ne Peut Edifier…
Critère Et Condition De L’amour
« On ne peut être missionnaire, sans
avoir fait en soi un accueil franc, large, cordial à la parole de Dieu, à
l’évangile » écrivait il y a quelques années, une fervente
chrétienne catholique (Madeleine DELBREL : nous autres gens des rues.
Seuil 1966).
La bible
nous enseigne en effet, de Saül à David en passant par Salomon et Roboam
jusqu’à tous les petits Rois impies d’ISRAEL (cf. : 2 chroniques 21) que
tous ceux qui ont voulu conduire le peuple de Dieu sans son Esprit n’ont jamais
été récompensés de leurs efforts ou de leur forfait. Dès lors, nul ne peut
aujourd’hui encore, échapper à son jugement si l’on en croit le prophète AMOS 9 :7-
12.
Dans la
maison de Dieu, tout ce qui n’édifie pas peut-il contribuer à soutenir et
fortifier les âmes ?
Avant de
poursuivre cette réflexion, qu’on nous permette humblement de rendre ici
hommage à sa sainteté, feu le Pape JEAN-PAUL-2 pour l’exemple et le
témoignage de conducteur du peuple de Dieu. Grâce à son pontificat, et sous nos
yeux, une fierté a été rendue à tous les Chrétiens de par ses messages, actes
et convictions dans l’œuvre. Jamais notre époque n’aura connu et vécu un
réveil spirituel aussi important avec lui.
Jeune
Evangéliste en 1997, je ne vous cacherai pas combien cet illustre et digne
successeur des Apôtres, ici à Paris, m’avait impressionné aux Journées
Mondiales de la Jeunesse (catholique).
Vu le sens élevé qu’il accordait au MINISTERE DE L’EVANGILE, ses propos trouvent aujourd’hui encore, un profond écho en nous sous la forme d’un second testament dont nous héritons en plus de celui du feu Pasteur-fondateur SBJ OSCHOFFA.
« La
mission qui vous a été confiée, déclarait-il, exige que, tout au long de
votre vie, vous preniez le temps nécessaire à votre formation spirituelle
et doctrinale afin d’approfondir votre foi et devenir à votre tour,
formateur ».
Celui qui
n’édifie pas, disais-je dans la maison de Dieu, peut-il faire autre chose que
détruire ? Pour dire les choses autrement, l’espérance du salut attachée
au ministère de la foi et de la réconciliation des hommes avec Dieu à travers
l’Evangile, peut-elle courir le risque de conduire à la perte de nouvelles âmes
venues au Seigneur ?
Comme vous
pouvez le constater, le sujet est grave sinon revêt une certaine gravité en
l’état actuel et de dégradation de la situation de l’Eglise du Christianisme
Céleste. Cependant, reconnaissons avec l’Ecclésiaste (9 :17-18) que «
les paroles des sages tranquillement écoutées, valent mieux que les cris de
celui qui domine parmi les insensés et plus encore que les instruments de
guerre».
Si
l’Apôtre Paul souligne à notre intention que toute chose dans la maison de Dieu
« ne peut se faire qu’avec bienséance et ordre » (1Cor
14 :40), c’est qu’il y a incontestablement, une Vérité et une Force
cachées derrière la connaissance du CHRIST. Si, elles recouvrent bien
souvent des domaines allant du Saint-esprit à la miséricorde de Dieu, en
passant par le salut des âmes et la Justice en ce bas monde, nul ne peut
limiter cette force de la Bonne Nouvelle à chacun de ces domaines sans réduire
la portée du message christique.
C’est la
raison fondamentale pour laquelle, les déceptions, frustrations, passions et
polémique qui naissent autour de l’œuvre, dans
tel ou tel domaine de la mission du christianisme Céleste, finissent par nous
paraître futiles, vaines et peu édificatrices. Car, un seul commandement nous a
été prescrit par le Seigneur: « aimez-vous les uns les autres… à
ceci, tous connaîtront que vous êtes mes serviteurs si vous avez de l’amour les
uns pour les autres » (Jean 13 :34-35). Oû en sommes-nous ?
La vigne
du Seigneur Jésus-Christ a plus que jamais besoin d’ouvriers qualifiés
vertueux. Encore faut-il que ces derniers soient bien avisés ou
enseignés sur le sens profond de la mission et du prix qu’ils ont à payer pour
avoir été choisis aptes au sacerdoce.
Est-il
normal de ne pas vouloir enseigner aux nouveaux venus, le prix d’une véritable
consécration à Dieu, (en distribuant comme on le voit dans l’Eglise du
Christianisme Céleste aujourd’hui, les « onctions » n’importe quand
n’importe comment) et refuser de tirer les enseignements sur la qualité
du sacerdoce auquel nous avons été appelés en Christ ?
L’EVANGILE
enseigne avec clarté que c’est là où sincèrement «
les cœurs se convertissent au Seigneur que le voile (sur toute chose) peut être
levé. Le Seigneur étant l’Esprit, là oû se trouve l’Esprit du Seigneur, là
aussi se trouve la liberté pour les hommes » (2Corinth 13 :16-17).
Avec les
titres et positions dans l’Eglise, nombreux sont les élévations et engagements
qui finissent par apparaître plus virtuels que réels et sincères.
Pourtant, qui peut avancer dans la spiritualité sans expériences personnelles à
même de lui fournir les « armes » ou les occasions d’accéder à
l’enseignement des Apôtres.
Légions
sont aujourd’hui nos frères et sœurs qui ne pensent plus que l’Amour révélé sur
la croix par Jésus-CHRIST, anime encore les hommes qui dispensent l’Evangile.
Il suffit d’observer la manière dont sont instaurées et fonctionnent les
organisations ecclésiales du christianisme céleste (dispositifs paroissiaux ou
diocésains, structures et organes) appelées à les prendre en charge.
Tout le
monde est disponible pour enseigner aux nouveaux venus que le Dieu du
Christianisme Céleste peut en effet bénir comme hier au temps du Roi
Josaphat dans la « vallée de BERACA » sans effort. (2
CHR 20 : 26-28). Mais rares sont encore ceux qui prêchent pour leur
dire clairement que la foi en christ, n’est que le début d’un long chemin
qui nécessitera des épreuves et de la persévérance en vue d’une récompense sous
forme de « couronne de gloire » au retour du Seigneur Jésus
Christ. ( 1Pi 5 :10, 1cor 15 : 49,51-52, Apo
21 :7-8).
A force de
confondre le baptême et l’onction qui traduisent uniquement des engagements
individuels « à se convertir » et « servir » Dieu, avec la
« foi » et l’Amour en christ qui sont les voies par
lesquelles Dieu se « dévoile » à ceux qui lui appartiennent, ne
court-on pas le risque de faire de la « foi » un produit d’usage et
de consommation dont certains se servent pour réussir leur « carrière
spirituelle » et les plus fragiles pour se consoler des misères et
difficultés de ce monde ? Reconnaissons-le, il n’est pas encore
prouvé, du moins dans l’Eglise du Christianisme Céleste en France, que les
paroisses et diocèses sont profondément appelés à
témoigner de l’amour du christ dans leurs relations avec tous les fidèles.
Pourtant,
l’Amour dont nous sommes redevables au Seigneur est à la fois condition
et critère d’appréciation de la qualité de l’œuvre qui nous est confiée.
Il nous apprend à résister à toute tentation et tentative de radicalisation des
relations entre chrétiens pouvant transformer nos lieux de culte en espaces de
compétition, de conflit et de combat.
Sans
ce cheminement personnel et individuel, quel serviteur de Dieu, peut-il
véritablement comprendre par lui même pourquoi le Roi SALOMON
proclame : « Je vous en conjure… ne réveillez pas l’Amour avant
qu’elle le veuille » (can2 :7). Pourquoi Saint-Paul lui emboîte
le pas pour dire :« quand je distribuerais
tous mes biens pour nourrir les pauvres ou si je faisais brûler mon corps, si
je n’ai pas l’amour cela ne me sert à rien » (1Corinth 13 :3).
C’est que le mystère révélé de cette vertu théologale aux vrais chrétiens
souligne l’apôtre Jean est bien celle-ci : « quiconque n’aime pas
son frère est non seulement dans les ténèbres mais déjà dans la mort »
(1Jean3 :14).
Nous
prêchons (fort bien), qu’il n’y a de rédemption pour quiconque sans le
pardon des péchés en Christ, notre seul et unique « Pasteur ». Celui
qui est et qui demeure « le chemin, la Vérité et la Vie »
(Jean14 :6).
N’est-ce
pas alors trop facile pour nous, dans l’Eglise du Christianisme Céleste
aujourd’hui, de dire que nous éprouvons de la joie en ayant rencontré
Christ au cours de nos cultes et oublier par la même occasion les
responsabilités qui nous incombent s’agissant de la fidélité et de la crédibilité
dans la mission à laquelle nous avons tous été appelés.
Il
est donc très important que nous sachions, nous qui avons choisi d’annoncer
l’évangile ou d’occuper une charge quelconque dans l’Eglise de Dieu que nous
sommes tous déjà engagés dans l’armée des cieux pour mener un combat implacable
contre le monde. Ce combat nécessite l’utilisation impérieuse de
l’épée de Dieu par sa puissance pour témoigner de l’amour divin seul capable de
libérer complètement l’Homme des jougs qui le maintiennent prisonnier du but
final qui lui est assigné. (cf. : Héb 4 :12-14 et 2 cor 10 :
3-5)
Car,
de même que la bible enseigne que « mieux vaut être l’esclave de christ
que l’otage des hommes » (Math 11-29), de même elle ne donne aucune
Autorité à la chair d’édifier la maison de Dieu avec un cœur de pierre.
La mission d’évangélisation qui nous a été confiée dans l’Eglise de France, doit maintenant s’accomplir avec un supplément d’âme, d’ouverture et de tolérance au milieu de nous-mêmes Autrement dit, avec l’Esprit de l’Amour révélé sur la croix. Ainsi seulement, pourrons-nous espérer voir l’accomplissement de la prophétie du feu Pasteur- fondateur SBJ OSCHOFFA sur la « restauration de l’ECC à partir de la France.
Que son nom
soit toujours béni
et que la paix
revienne demeurer à toujours avec nous.
S/E Claude
d’ALMEIDA
Paris, le 15 Août 2005
Vous aussi envoyez vite vos
articles ou témoignages.
Vous avez des critiques ou des
commentaires à faire sur cet article ?