MEDITATIONS :
Sommaire :
Par quelle autorité
avez-vous fait ces choses ?
Contestation
ne veut pas dire rejet
APPEL A L’UNITE
"Pour
retrouver le chemin de l'unité et de la concorde".
En période de crise
institutionnelle et d'instabilité profonde, qui, mieux que le siège mondial de
l'église du Christianisme Céleste peut assurer et garantir la légalité des textes
fondamentaux et quasi-constitutionnels de notre église ?
En cela, l'article 12 issu des Textes Fondamentaux (Page 20), adopté en Nov. 2000 au Bénin, mérite une attention nouvelle et toute particulière. La disposition, dans son esprit comme dans sa formulation, ne peut que satisfaire ou tout au moins éclairer, tous ceux qui recherchent pour notre église, Paix, Unité et Concorde.
"L'Eglise du Christianisme Céleste, affirmait le Pasteur-Prophète Fondateur Oschoffa, "est descendue avec ses institutions". Depuis sa mort en 1985, nous avons assisté assez passivement à une remise en cause des Organes d'Administration et de Direction de l'Eglise à tous les niveaux.
Le fameux Evangéliste Owoduni (que le
Fondateur avait baptisé le "Joseph
de la maison") s'est rendu célèbre pour avoir engagé une rude et
implacable bataille judiciaire contre tous ceux qui ont voulu être
"intronisés" Pasteur Chef de l'Eglise mondiale à la place du Pasteur
Fondateur Oschoffa en violation de
D'autres points comme la plage de Sèmè ont le rôle du Comité supérieur, organe constitutionnel dont les prérogatives sont solidairement attachées au siège du Bénin ont aussi fait l'objet de remise en cause et donné lieu à des flottements ayant créé la situation délétère que nous connaissons aujourd'hui.
Schisme : le mot fait peur mais le risque est réel
Au motif qu'il y a eu division entre le Bénin et le Nigeria, de petits princes et roitelets ont émergé ici et là sans qu'on sache exactement qui fait quoi et selon quel ordonnancement. Pourtant, ce serait faux et inexact d'avancer ou de soutenir que la dualité qu'on observe actuellement entre le Siège et Imeko n'était pas connue du feu Pasteur Prophète Fondateur. L'Abbé Guery, dans ses notes sur l'Eglise révèle que le Pasteur Prophète Fondateur de son vivant en était conscient et assurait l'équilibre entre les deux tendances : "Hiérarchisante (du Nigéria) et Spirituelle (proche du style de la fondation, du Bénin)" qui s'opposait déjà. L'auteur écrit que "tout en admirant la tendance hiérarchisante, le Pasteur Prophète Fondateur n'hésitait pas à la bouleverser pour que la tendance spirituelle ait le dessus…" (page 142).
Les travaux de l'Abbé Guery nous éclairent sur un autre
point. Contrairement à l'idée reçue selon laquelle la rédaction de
On voit ainsi qu'il n'y avait rien de parcellaire mais, tout
au contraire une logique institutionnelle globale pour l'Eglise. Il en est
ainsi de l'Administration et
Trois organes principaux y contribuent de la paroisse à la tête de l'Eglise mondiale :
Au niveau
paroissial, on doit avoir un Comité Paroissial conformément aux
articles 65 et 66 du Règlement de l'Eglise.
A
l'échelon national, un Comité Directeur "haute
instance de l'Eglise au niveau diocésain (Art. 75).
Enfin, à
la tête de l'Eglise mondial le Comité Supérieur, "Entité
universelle dont le siège qui est en même temps celui de l'Eglise du
Christianisme Céleste est à Porto-Novo au Bénin" (Art. 80 et suivants).
Il a fallu le Synode extraordinaire convoqué par le Siège Mondial en 1996 à la suite de l'échec de la réconciliation manquée de la dernière chance pour que les points de discorde et les enjeux soient portés au grand jour et mis sur la place publique.
Dans le Communiqué final publié (cf. Méditations numéro 7 page 5) on lit :
Vu les entretiens ayants eu lieu
entre Agbaossi et Bada et au cours desquels le Révérend Bada à mis en exergue
sa volonté d'ériger définitivement Imeko
en lieu de Pèlerinage annuel des 24 et 25 Décembre.
Vu le communiqué final du congrès
(convoqué à part), réhabilitant le Comité
Mondial, instance non prévue par les textes fondamentaux rédigés sur
instruction du Pasteur Prophète Fondateur, textes qui prescrivent plutôt au Comité
Supérieur dont le siège et à Porto-Novo et auquel tous les Comités Directeurs
Nationaux doivent rendre compte.
Avec le recul et la compréhension que nous avons aujourd'hui des institutions avec lesquelles l'Eglise du Christianisme Céleste est descendue, on ne peut pas dire qu'il n'y avait pas eu bel et bien désordre institutionnel, lequel nous apparaît aujourd'hui comme un risque inutile. Chacun peut ainsi se rendre compte, même après la clarification apportée par la justice du Nigeria dans sa décision du 30 juin 2000 que les tendances réelles ou supposées en ont toutes deux pour leurs frais.
Qui peut lutter contre l'Evidence et contre Dieu ? "Vous connaîtrez
la vérité et la vérité vous affranchira" dit le Seigneur dans
Jean 8:32. Le Fondateur avant de partir avait pris en qualité de Prophète des
Nations, le monde à témoin en affirmant haut et fort que son successeur serait
désigné par le Saint-Esprit au milieu de nous.
Le désordre institutionnel créé au cours de ces quinze dernières
années, nous pousse à nous remémorer malheureusement le face à face du Seigneur
Jésus avec les principaux sacrificateurs, scribes et anciens d'Israël. Comme
ils doutaient de l'Autorité dont il était investie, ils ont fini par lui poser
cette question fatidique : "Par
quelle Autorité fais-tu ces choses ?"
Si nous transposons la réponse
du Seigneur dans Marc 11 à partir du 30ème verset, ne sommes-nous
pas aussi fondés à notre tour à demander à tous ceux qui ont accepté de
s'asseoir dans la chaise d'Oschoffa : "l'élection de l'Homme de Dieu et la mission qui lui a été confiée
venaient-elles de Jésus-Christ ou de l'homme ?
Si vous avez reconnu qu'elles étaient du Seigneur, pourquoi n'avez-vous pas cru et exécuté sa volonté ?"
Après avoir expérimenté la formule de Saint Paul à Corinthes (2Cor 7:5) "luttes au dedans et craintes au dehors", la mort toute récente de papa Ajossé moins d'une semaine après son intronisation en janvier amène contre toute attente, les tendances à reconnaître qu'aucun homme ne peut lutter contre Dieu et ses desseins.
Pendant longtemps, c'est qu'on a en effet dans l'Eglise,
purement et simplement confondu Pouvoir et Autorité. Cette dernière vient de
Dieu nous dit
Au nom du premier, il ne nous avait jamais été possible de savoir si exercer une fonction, assumer une charge pour cause de vacance du poste de Pasteur Prophète Chef mondial de l'Eglise, équivalait à porter le titre ? Bien des zones d'ombres entachaient le désir réel ou caché des prétendants.
Ainsi, à la suite de la première décision d'invalidation du titre de Pasteur Chef de l'Eglise mondiale prononcée le 10 janvier 1992 par le Juge Famakinwa du Nigéria, l'équipe rédactionnelle de Méditation écrivait en 1995 : "Que l'Evangéliste Owodunni traite aujourd'hui d'Adonija ses devanciers dans cette affaire de succession d'Oschoffa, est bien regrettable. Qu'il ait d'autre part eu gain de cause en obtenant finalement la déchéance de papa Bada devant la justice, ne l'honore pas pour autant…. Pour avoir prétendu également être "le successeur attitré au poste de Pasteur Chef mondial de l'Eglise…. Finalement, là où papa Bada vient de perdre, papa Agbaossi a aussi perdu ainsi que papa Owodunni. Il ne faut plus nous abuser et ne plus confondre la victoire de l'Eglise et de son avenir avec celle que respectivement Owodunni a eu sur Bada et Bada sur Owodunni dans leur volonté de se contrer. La prophétie d'Oschoffa s'accomplit déjà. "Soyons prêts pour le renouveau de l'Eglise" (Méditation numéro 5 page 5).
Où se situait le vrai problème ? Etait-ce au niveau des auto proclamations ou du cérémonial et la solennité de l'intronisation qui conduisent au titre ?
Les deux modes non nullement la même incidence au double plan juridique et spirituel ?
Il est d'usage dans l'Eglise,
d'élever un ancien ou quelqu'un (dont les
compétences sont reconnues pour être au service de l'Eglise) à un grade
supérieur en attendant qu'il soit confirmé par l'onction. Ce mode d'avancement
laisse donc place au transfert régulier du pouvoir dans l'Eglise au profit du
plus ancien dans le grade le plus élevé de la hiérarchie. Il préserve par la même occasion, la légitimité de
l'avènement de l'Elu de Dieu dont le pouvoir reçu d'en haut est seul à même de
conférer l'Autorité véritable au titre de Pasteur Prophète Chef mondial de
l'Eglise.
C'est dans ce sens qu'il nous faut nous intéresser à l'article 12 du siège qui apporte toute garantie aux prérogatives exercées par le Comité Supérieur en sa qualité d'entité universelle de l'Eglise mondiale.
L'article 12, page 20 (Organisation Administrative) :
"En attendant l'avènement d'un Prophète Pasteur, objet d'une prophétie
du Fondateur, le Siège Mondial désigne un Pasteur pour combler le vide
laissé par la disparition du Prophète Pasteur Fondateur. Il préside aux
destinées de l'Eglise. Il assistera le Prophète Pasteur si les œuvres de ce dernier
témoignent qu'il est vraiment l'Elu de Dieu.
Ces termes sont clairs et les équivoques levés. Mais sommes-nous pour autant sortis des sentiers battus ?
Qui pourrait objecter que
cette nouvelle disposition du siège mondial ne peut faire l'unanimité ? le
texte, on le voit, allie dans un équilibre institutionnel global, une
irrécusable légalité en phase avec la légitimité spirituelle qui a fait défaut
au cours de ces quinze dernières années.
Il est difficile de dire du siège de l'E.C.C. et du Comité Supérieur d'avoir agi par opportunisme. Car on constate bien au contraire que l'idée selon laquelle, tant qu'aucune cérémonie d'investiture ou d'intronisation en lieu et place de l'occupation de la chaise d'Oschoffa ne sera organisée, le titre de Pasteur Prophète Chef mondial de l'Eglise est préservé et protégé.
Certains se demandent pourquoi
alors papa Agbaossi porte le titre de Pasteur ?
Nul en peut comprendre le problème ainsi posé par cette auto-proclamation sans remonter au Synode extraordinaire du 14 septembre 1996. On y lit très clairement ceci :
Point 3 : "Le
fauteuil du Prophète Pasteur Fondateur Samuel Biléou Joseph Oschoffa doit en
permanence demeuré inoccupé sur toutes les paroisses afin d'immortaliser sa
mémoire au siècle des siècles.
Point 4 : Pour
confirmer la volonté du siège d'œuvrer à l'unité au niveau de l'Eglise du
Christianisme Céleste et eu égard aux inlassables efforts déployés par les
Eminences Agbaossi et Bada depuis la mort du Pasteur Fondateur en vue de
l'évolution de l'Eglise, le Synode Extraordinaire confirme :
le
Révérend Benoît Agbaossi dans les fonctions de Pasteur et lui
fait porter officiellement le titre de Pasteur à compter du 14 septembre
1996.
par la même occasion, le Synode Extraordinaire reconnaît à compter du 14 septembre 1996 le titre de Pasteur au Révérend Alexandre A. Bada. Cependant, il ne lui attribue pas le titre de chef mondial de l'Eglise du Christianisme Céleste.
Révérend Pasteur Alexandre A. Bada
Cette dernière phrase prend désormais un caractère lumineux.
Car dans la maison de Dieu, "connaître, c'est également être
éclairé.". C'est du moins ce qu'enseigne
Il était aussi légitime que l'Evangéliste Owodunni contestât à ses aînés de vouloir porter le titre de Pasteur, chef mondial de l'Eglise ; comme il est tout aussi normal que soient frappées d'anti-constitutionnalité, les prérogatives exercées prétendument par le Comité mondial en lieu et place du Comité Supérieur et du siège de l'Eglise.
Les rétablissements intervenus aussi bien par voie judiciaire
que par convocations des Synodes au Siège mondial de l'Eglise, vont dans le
sens du redressement. Des erreurs ont été commises humainement ; nous nous
sommes trompés sur les institutions avec lesquelles l'Eglise est descendue et
avons pris des risques inutiles.
Le Siège de l'Eglise au Bénin
semble avoir procédé aux corrections nécessaires.
Aux termes de l'article 12, il ressort nettement que le titre de Pasteur que porte papa
Agbaossi n'est pas celui de Pasteur Prophète. Il est d'ordre fonctionnel. C’est
un titre honorifique. Et personne ne peut aujourd'hui ni à Porto-Novo ni à
Iméko contester ce titre à l'intéressé. Finissons en avec l'hypocrisie dans
l'Eglise !
N'est-ce pas grâce à la démocratisation introduite par papa Bada, comme le relève fort justement dans le « guide du devancier (2001) » le Snr Ev. Marcial N'Guessan, qu'il est aujourd'hui plus facile à papa Agbaossi de donner l'onction à l'étranger ?
Où se trouve encore l'enjeu de Sèmè et de Iméko ?
Avec cette disposition de l'article 12 du Comité
Supérieur et du Siège de l'Eglise mondiale du Christianisme Céleste, la
fonction pastorale pour cause de vacance du poste de Chef mondial de l'Eglise,
n'équivaudra plus jamais à celle de quelqu'un qui exerce la fonction en titre. Cela, c'est la vérité d'aujourd'hui.
Le mur érigé entre Porto-Novo et
Iméko, déjà largement fissuré, doit maintenant tomber et disparaître.
Il n'y a rien d'humiliant, ni aucun mal à ce que
tous ensemble nous revenions aux sources de l’Eglise. Papa Oschoffa selon les écrits de l'Abbée Guéry, lui, le
savait déjà ; afin que nous puissions tous boire à la source et dans
Que l'Esprit de Vérité et de Concorde anime nos
cœurs.
Evangéliste
Claude D'ALMEIDA.
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