Monté au ciel
Pour
signifier que Dieu s'est prononcé en faveur de Jésus, et que celui-ci a été
investi de la puissance divine, le Nouveau Testament utilise principalement
les termes exalter, exaltation. Ces termes évoquent le Psaume 110, interprété
dans un sens messianique par l'Eglise primitive: Siège à ma droite, que je
fasse de tes ennemis l'escabeau de tes pieds (PS 110,1). Le
message annonçant que Jésus-Christ a été exalté à la droite de Dieu, se
rencontre déjà dans le sermon de la Pentecôte de Pierre (cf. Ac 2,34); il se retrouve à travers tout le Nouveau
Testament (cf. Ac 5,31; 7,56; Rm
8,34; Ep 1,20, etc.). L'affirmation
que Jésus a obtenu la place d'honneur à côté de Dieu, est évidemment une
image. Elle veut dire que Jésus a reçu part à la gloire, au pouvoir, à la
puissance et à la divinité de Dieu. Il est maintenant le Seigneur ou notre
Seigneur (cf. l Co 1,9; 6,17, etc.). L'exaltation
signifie 153-155 donc que Jésus ressuscité est investi de la puissance même
de Dieu. Déjà, dans l'ancien hymne au Christ de l'épître aux Philippiens, il est dit: C'est
pourquoi Dieu l'a souverainement élevé et lui a conféré le Nom qui est
au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les
cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que le
Seigneur, c'est Jésus-Christ, à la gloire de Dieu le Père (Ph 2,9-11). D'après
cet hymne, Jésus devient par son exaltation le Maître du monde, le souverain
universel des morts et des vivants (cf. Rm 14,9).
Tout lui est soumis au ciel et sur la terre, y compris les puissances et les
pouvoirs hostiles à Dieu. Même si son empire demeure encore caché sous les luttes et les détresses de ce temps, même
s'il est encore dissimulé par le mal en ce monde, rien ne pourra lui
résister. Le Christ doit régner, jusqu'à ce qu'il ait mis tous ses ennemis
sous ses pieds (l Co 15,25). C'est pourquoi, dans
l'Apocalypse de Jean, il est appelé dès maintenant Roi des rois et Seigneur
des seigneurs (Ap 19,16). C'est
la même vérité que Luc veut exprimer par le récit de l'ascension de Jésus
(cf. Le 24,50-51; Ac 1,9-10). Celle-ci ne doit pas
être comprise comme une sorte de voyage dans l'espace. La nuée qui dérobe
Jésus aux regards des disciples est, déjà dans l'Ancien Testament, un symbole
de la puissance de Dieu et une manifestation de sa présence. Le sens est donc
que Jésus est entré dans le monde et dans la gloire de Dieu, qui transcendent l'espace et le temps. D'après Luc,
l'ascension se produit dans le cadre d'une dernière apparition du Ressuscité,
qui appartient déjà au monde céleste (cf. Le 24,26). L'ascension
- ou l'exaltation - du Christ ne constitue donc pas un événement distinct de
sa résurrection; elle souligne simplement un aspect de celle-ci. La dernière
apparition du Ressuscité fait comprendre aux disciples que Jésus, dont la
présence ne pourra plus être désormais directement perçue par les siens (cf.
Le 24,51), reviendra un jour (cf. Ac 1,11).
L'ascension suggère également que Jésus, du fait qu'il est entré dans la
gloire de Dieu, reste proche de ses disciples, mais d'une manière nouvelle.
Jésus est maintenant auprès de Dieu; c'est à la manière de Dieu qu'il est
désormais constamment présent parmi nous. D'après
le récit de Luc, quarante jours séparent la résurrection et l'ascension de
Jésus-Christ. Dans le langage de la Sainte Ecriture, le nombre 40 signifie un
temps particulièrement sacré: pendant 40 ans, le peuple d'Israël a marché à
travers le désert; pendant 40 jours, Moïse est demeuré en présence de Dieu
sur le Sinaï; pendant 40 jours, Elie a marché jusqu'à la montagne de Dieu,
l'Horeb; pendant 40 jours, Jésus a été tenté au désert. Les 40 jours après
Pâques représentent le temps durant lequel le Ressuscité est encore apparu
corporellement à ses disciples. Avec
l'ascension a commencé un temps nouveau: le temps de l'Eglise. Désormais, le
Christ qui est retourné auprès de Dieu, est proche des siens d'une manière
nouvelle; il leur envoie, de la part du Père, le Saint-Esprit
(cf. Ac 2,4-5) et leur donne ainsi la force
nécessaire pour continuer son œuvre sur terre (cf. Ac
1,8). A travers la succession des événements, résurrection, ascension et
effusion de l'Esprit, Luc veut exprimer la continuité entre le temps de Jésus
et le temps de l'Eglise. Pendant ces 40 jours, les deux temps, pour ainsi
dire, se recouvrent. Le temps de l'Eglise se trouve ainsi relié au temps où
Jésus demeurait visiblement sur la terre. Ainsi
l'ascension de Jésus-Christ est-elle moins une conclusion qu'un nouveau
commencement. Elle inaugure le temps dans lequel Jésus-Christ, le Seigneur
exalté dans les cieux, continue, par son Esprit, son œuvre dans l'Eglise et
dans l'histoire. (article tiré du
Catéchisme allemand pour adultes. La foi de l'Église, Centurion / Cerf, 1987)
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JESUS-CHRIST EST
- Jean 6,35
- Je suis
le bon berger. Le bon berger donne sa vie pour ses brebis. - Voici, je me
tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu`un entend
ma voix et ouvre la porte, j`entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui
avec moi. |