LE CELESTE ET SON MORT

 

La mort du CHRIST pour expier nos péchés suivis de sa victoire sur cette mort, sa résurrection, sont les doctrines essentielles de notre foi en tant que chrétiens...

 

Puisque les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs, l'environnement désagrégé dans lequel nous évoluons exerce de fâcheuses influences sur beaucoup d'entre nous. Ainsi, par exemple l'Africain qui, hier était dans un grand état de choc, de faiblesse et tremblement, cet homme si respectueux des morts semble aujourd'hui absorbé par d'autres choses que le respect de la mémoire des siens. Cela affecte l'Eglise dont l'état spirituel est très faible car composée d'hommes encore charnels, des enfants en CHRIST. Allons-nous sans réfléchir passer du scrupuleux respect hier de nos morts dans le paganisme et sa dégradation morale à l'oubli de ceux-ci dans notre vie en JESUS-CHRIST ? Allons-nous singer BOILEAU et déclarer: Puisqu'il y a des vivants, ne songeons pas aux morts?

 

Ici, l'objet de notre appel à la méditation n'est pas de vous mettre en garde contre les vieilles habitudes de ce monde corrompu: relations sexuelles extra-conjugales et adultères, idolâtries et sorcellerie, magie, goût du pouvoir, amour de l'argent,... Loin de là!

 

Notre préoccupation est ailleurs: l'EGLISE DU CHRISTIANISME CELESTE qui est un appel au partage des émotions, de la convivialité,  est en danger. L'expression de solidarité qui doit découler de notre vie nouvelle en JESUS ne semble pas contribuer pleinement à la gloire du Seigneur.

 

Si nos frères du dehors sont grandis par les technologies de pointe dans nombreux domaines, ceux du dedans, donc de l’E.C.C et moi le premier, avons été grandis par les apparats, par nos grades. Mais bien que géants sous cet aspect, nos ambitions sont et demeurent infantiles à cause de nos sectarismes, de notre nationalisme étriqué, de notre "paroissisme" (lire: je suis de telle paroisse, je ne peux me rendre sur telle autre de la même ECC. Cette approche charnelle de CHRIST est souvent encouragée ou tout au moins suggérée par certains chargés paroissiaux !).

 

Nous écrivons aujourd'hui afin que les nouveaux ne l'ayant pas compris, reçoivent de leurs  anciens le juste enseignement qui leur ouvrira les yeux et qui leur permettra d'arrêter de tuer leurs morts.

 

Voilà pourquoi à travers cet article, ce ne sont pas à vos oreilles que je m'adresse mais à votre conscience, laquelle nous a été donnée par l'Eternel pour nous servir de lampe intérieure. Ne la refoulons pas.

 

La brièveté de la vie ici-bas est l'amende du péché de désobéissance. Aussi désormais "Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux; un temps pour naître, et un temps pour mourir... "(Ec 3: 1-2).

 

Puisque nous sommes désormais mortels, songeons désormais à la mort et à nos morts.

 

 

LA  MORT

 

Désormais, les jours de nos années s'élèvent à soixante et dix ans, avec dix ans en prime pour les plus robustes nous déclare le (Ps 90: 10). En effet la mort telle que nous la connaissons était étrangère au plan initial du Créateur; lequel nous a créés à son image, à l'image de DIEU. En Eden, le premier couple d'humains, en jetant son dévolu sur l'arbre de la connaissance du bien et du mal, a opté pour l'équation mathématique de dessus. (Ge 2: 15-16, 3: 1-6, 12-13). Le refus de la vie éternelle (Ge 3: 22) a ouvert les portes de la mort.

 

Comment pouvons-nous cerner la définition de la mort?

 

Pour être plus conforme à la réalité, nous devrions écrire le terme "définition" au pluriel car il existe deux types de mort : 

*       ü       la mort physique

*       ü       la mort spirituelle

 

 

L'essentiel de notre réflexion se portera sur le premier type de mort.

 

LA MORT PHYSIQUE est la cessation de la vie physique (Ge 3: 19). Elle s'en fout des grades. C'est la première mort que certains ouvriers du Seigneur ne connurent pas. Nous pensons à HENOC (Gen 5: 24), à ELIE (2 R2: 11) et que - par la grâce de notre DIEU - d'autres parmi nous les vivants d'aujourd'hui ne connaîtront pas. Car tous ne mourront pas.

 

LA MORT SPIRITUELLE est quant à elle la cessation de la communion avec le CHRIST. Ici la poussière ne retourne pas à la poussière... mais par métaphore soit à son propriétaire, à DIEU soit à Satan. Elle est donc la plus grave de toutes les morts. Elle n'appelle pas forcément la décomposition préalable du corps.

 

Si la première mort spirituelle enregistrée dans l'histoire de l'humanité fut celle d'Adam et Eve, la mort physique fut inaugurée par Abel que le méchant Caïn assassina en (Ge 4: 8).

 

Puisque certains méchants vivent longtemps tandis que certains justes sont arrachés de notre monde tôt à nos yeux, pour nous l'essentiel n'est donc pas de mourir ou de ne pas mourir, mais de pouvoir jouir des places qui nous ont été préparées par le Fils de l'homme.

 

Les Célestes de France oublient leurs morts. Ils s'oublient. Ils oublient l'Amour.

 

 

LE CELESTE & LA MORT

 

Un homme fort compétent dans son domaine, le psychologue JUNG déclare que tout homme de plus de 35 ans est, consciemment ou non, dominé par la perspective de la mort.

 

Le caractère inflexible, implacable de cette maladie incurable qu'est la mort fait d'elle un être sans coeur ni vie, une véritable épouvante sociale. Ce qui précède est absolument vrai pour des êtres humains sans attache, sans espérance.

Mais ceux en qui le CHRIST réside échappent à la cruauté du temps, au pouvoir dictatorial de la mort. Parce que ce dernier ennemi est détruit et dissout dans le sang de l'agneau (1 Co 15: 26). Aussi "Nous ne voulons pas, frères, que vous soyez dans l'ignorance au sujet de ceux qui dorment, afin que vous ne vous affligiez pas comme les autres qui n'ont point d'espérance.

Car, si nous croyons que JESUS est mort et qu'il est ressuscité, croyons aussi que DIEU ramènera par JESUS et avec lui ceux qui sont morts." (1 Th 4: 13-14).

 

Pour le croyant, la mort est une délivrance, une joie, un gain. C'est donc à juste titre que nous déclarons "Heureux dès à présent tous les hommes et toutes les femmes qui meurent dans le Seigneur." (Ap 14: 13).

 

Pour le combattant du Seigneur rompu au maniement de l'arme de la Parole, le bras lourdement et hideusement armé de la mort ne cause aucun souci. Il est persuadé que c'est de la mort qu’émergera la vie, et que sans cette mort, il ne saurait y avoir de véritable vie en JESUS.

 

La brillante prédication du Chef de notre District, le Snr.E Emmanuel OSHOFFA le samedi 18 Juin 1994 à la Paroisse-Mère (anciennement à  St Denis, aujourd’hui à Aubervilliers)  nous dispense ici de tout commentaire superflu.

 

Le Céleste sûr de son fait n'émet donc aucun gémissement à l'approche de l’événement. Un tel homme, sachant son heure arrivée, bien que marchant dans la vallée de l'ombre de la mort, bondit de joie dans la perspective de sa rencontre avec le Roi.

 

Mais qu'en est-il de nous les vivants restés sur cette terre?.

 

 

 

Le céleste et son mort

   

Si les morts n’ont pas peur des vivants, de nombreux célestes ont en revanche peur de leurs morts.

Une multitude de chrétiens célestes sont à peine tolérés dans leur famille naturelle. Un de nos Snr-Leader , B.E., assez instrumentiste, faillit se faire rôtir à coup de bidon d’essence par des membres de sa famille charnelle pour péché d’appartenance, selon elle, à la Sainte Eglise venue des cieux. A un moindre degré, votre humble serviteur dut lui aussi essuyer la foudre d’un procès manigancé par certains membres de sa famille. Les cas similaires sont légion.

Désormais, notre famille comme nous l’enseignent les saintes écritures, c’est vous les célestes de France et du monde ; (Matthieu 12 :46-50).

Il en est ainsi tout simplement parce que nous sommes nés non de la volonté d’un homme, ni du sang, mais de Dieu. Cette naissance spirituelle, la nouvelle naissance, nous ouvre les portes de la famille spirituelle, vous donc, moi donc.

Nous qui étions délaissés par nos père et mère, rejetés par nos amis et du coup coupés du monde et de ses joies, captifs du désespoir et acculés par le découragement, le dégoût de la vie, à l’Eglise du Christianisme Céleste le DIEU d’OSCHOFFA nous délivre de l’angoisse, nous rend heureux, envahis par des transports d’allégresse. Ce Dieu dont la demeure est sainte, la père des orphelins, le défenseur des veuves, nous a donné une famille afin que ne soyions plus abandonnés ; (Psaume 68 :6-7).

 

Comment expliquer donc le peu d’empressement que les chrétiens célestes mettent à voler au secours de nos frères et sœurs dont le cœur est déchiré par la perte d’un être cher ?

Et pourtant il semble que la souffrance rapproche les êtres, même quelque fois ceux qui sont des ennemis irréductibles.

Quel est ce type d’amour dont le fruit est le refus du don de soi, de l’oubli de l’assistance à autrui ? Quel est cet esprit incapable de nous pousser à travailler pour le bonheur de notre prochain très proche ? Quelle est cette paresse spirituelle qui nous enchaîne nous rendant indisponibles lors des veillées de prières et autres messes de requiem organisées au bénéfice des âmes de nos frères, sœurs, pères et mères ?

 

Nous avons un beau cantique qui nous exhorte à ne point attendre la mort pour aimer nos frères. Ce que le même cantique omet de dire, c’est que nous ne les aimons ni vivants ni morts ! Ceci parce que, à l’instar de Nicodème, nous sommes religieux, et souvent très avancés dans les grades, mais nous ignorons l’indispensable nouvelle naissance susceptible de nous conduire à une compréhension saine des Saintes écritures.

 

            Si nous avions rencontré le Seigneur, cela se verrait.

            Si nous avions rencontré le Christ, nous serions reconstitués.

Car quand il fait irruption dans votre tente, quel sacré bouleversement ! Quelle vie ! Quel changement ! Quelle révolution !

 

Si nos goûts, nos joies, nos pensées profondes demeurent intactes, c’est parce que nos cœurs ont résisté à la métamorphose que la présence du Roi en nous apporte. EINSTEIN avait raison de déclarer qu’il est plus facile de désintégrer un atome de plutonium que d’agir sur le cœur humain !

Pourquoi sommes-nous si insensibles aux peines, aux meurtrissures, aux douleurs de nos semblables ? Disposons-nous de pile à la place du cœur dans notre organisme humain ?

Quand Joseph le songeur  « mourut », tous les enfants tentèrent de consoler Jacob. (Ge. 37:35).

Quand Lazare s’endormit le CHRIST pleura ; (Jean 11 :35).

Quand Etienne fût tué sous le poids des pierres, des hommes pieux le pleurèrent ; (Actes 8 :2).

Pourquoi sommes-nous si lents au démarrage ? Nous préférons les festivités mondaines, certaines maisons de mariages, d’anniversaires contre lesquels je n’ai rien. Nous optons pour les boîtes de nuit à la mode, pour les discothèques suspectes contre lesquelles j’ai beaucoup à dire.

 

L’ecclésiaste enseigne que « Mieux vaut aller dans une maison du deuil que d’aller dans une maison de festin ; car là c’est la fin de tout homme, et celui qui vit prend la chose à cœur. […] Le cœur des sages est dans la maison du deuil, et le cœur des insensés dans celle de joie. » Ecc. 7 :2,4.

 

Si nous ne le faisons pas au moins vis-à-vis de nos frères dans la foi, alors sans le savoir nous avons renié cette dernière et sommes pires que des infidèles. L’apôtre Paul en l’écrivant à son fils Timothée, nous le destine aujourd’hui ; (1TI. 5 :8).

Cet extrait des Ecritures nous commande l’esprit de solidarité vis-à-vis de la famille éplorée. A l’endroit de qui et comment as-tu manifesté ladite solidarité lors plusieurs décès survenus au niveau de notre diocèse ?

Tu étais sans doute empêché et c’est « compréhensible ».

L’occasion de te racheter t’a  été offerte lors des veillées ou autres messes de requiem.

As-tu osé le déplacement ? Tu ne les connaissais peut-être pas ?

 

Suivant les empreintes de leurs pères évangélistes, les jeunes gradés désertent levées de corps, veillées de prières et messes de requiem, tuant ainsi leurs morts par leur absence d’amour, de cœur.

 

Aucun de rituels ci-dessus cités n’a pu provoquer chez nos brillants évangélistes un massif et assidu déplacement. Quelques fois les absents sont toujours les mêmes et les présents aussi. Et la justesse des propos de notre Evangéliste Pierre ALOKPO lors de son intervention du 25-06-94 prend ici toute sa hauteur : « Si vous ne voulez pas être sauvés, vos enfants vous imiteront car ils observent. Si nous sommes bons, nos enfants seront bons. On reconnaît l’arbre à son fruit… »

Les déviations du peuple de base proviendraient-elles donc de sa tête ?

La vérité : c’est que nous sommes tous, tous grades confondus, des barrabas, prisonniers de nos passions, nos paresses, nos humeurs, nos rancœurs, nos révoltes… nos idoles, enfermés derrière les indestructibles barreaux des prisons de nos péchés.

 

Le très prétendu manque de temps en France est en train de tuer nos cœurs agonisants sur lesquels le vilain trône en maître absolu depuis bien trop longtemps.

Le philosophe Frédéric NIETZSCHE dans sa folie du savoir a déclaré avec arrogance : « Dieu est mort, nous l’avons tué ! »

Si nos cœurs ne nous exhortent plus aux œuvres d’amour, qu’est-ce qui nous distingue des païens ? Ces derniers ne seraient-ils pas devenus plus chrétiens que nous qui sommes supposés être propriétaires du royaume ? Seraient-ils devenus sans le vouloir ce qu’ils refusent avec violence faisant de nous les perdants de l’élection divine ?

Le mouvement de solidarité des associations mondaines ethniques par exemple est saisissant d’enseignements pour nous Célestes. Même si leurs motivations ne sont pas dénuées d’arrières-pensées, même si le côté gratuit est totalement absent dans leurs considérations, ces associations méritent notre respect et nous interpellent. Jamais organisations n’ont été aussi soucieuses du bien-être moral et financier de leurs adhérents que ces dernières.

La promptitude avec laquelle les fonds affluent de-ci de-là pour soutenir un des membres de ces associations en difficulté montre très clairement que l’œuvre de la loi est parfaitement écrite dans leurs cœurs, et dame le pion à cette classe de fanfarons de chrétiens que nous sommes devenus au fil du temps plus préoccupés de paraître que d’être !

[…]

 

En prenant à témoin l’Esprit, je mesure le sérieux de mes propos lorsque je vous affirme que le monde, les nôtres du dehors pensent que le fait de choisir de suivre le Seigneur dans la Dernière barque, l’ECC, opère un divorce catégorique et sans concession entre le céleste et tout ce qui a trait à un corps, à un mort, fût-il notre père, mère, frère ou sœur dans la chair. Cette contre-vérité gratuite trouve son début de justification dans les observations faites plus haut, et n’est pas le fruit de la diffamation d’un groupuscule isolé. De la Côte d’Ivoire au Bénin, les échos nous parviennent, identiques. Et cette désinformation a la peau dure, très dure. Elle meurt difficilement.

 

Ecoutons nos pères co-rédacteurs de Lumière sur le Christianisme Céleste nous parler :

 

« Ceci n’est pas un sacrement mais une solidarité agissante entre les membres d’une même famille. Monobstant, nous tenons à éclaircir l’opinion publique sur cet état de choses.

En effet, certains, et c’est peut-être leur façon de discréditer notre religion, ou leur manière de lutter contre nous, disent que nous abandonnons nos morts ou plutôt que nous ne leur réservons que des obsèques dignes de chiens. Ceux-là ne sont que des persifleurs.

 Nous affirmons sans crainte d’être démentis, que depuis près de 25 ans que notre religion est née, nous n’avons pas encore connu plus de sept décès dans nos rangs.

 Ceux-là et assurément leur famille en témoigneront, ont été dignement ensevelis.

 Néanmoins, nous rappelons aux esprits mal intentionnés que certains malades sont dirigés en extremis dans un état critique et désespéré, vers nos églises dans l’espoir d’une éventuelle guérison miraculeuse. A la mort de ceux-ci qui ne se contentent d’ailleurs pas de nos seules prières et recommandations (ils continuent en cachette à recourir aux choses occultes de leur croyance) nous ne nous occupons pas, cela va sans dire, de leurs obsèques pour la simple raison qu’ils n’appartiennent pas à notre religion, et leurs corps, le cas échéant, sont remis à leur famille. »

 Lumière sur le Christianisme Céleste / Chap. II./ P.34.

« Le Christianisme Céleste assure les obsèques de ses membres. »

 

Pendant que vous lisez cette réflexion sur notre comportement vis-à-vis de nos morts, l’ECC a plus de quarante années d’existence. Il est grand temps pour tous d’appliquer nos cœurs à ôter des lèvres de nos détracteurs de telles accusations dont le caractère malin et fâcheux est aisément perceptible à la lecture de la citation.

 

Dans le cas où jusqu’à présent, les maisons de deuil, de tristesse n’ont point encore reçu nos talons, songeons-y et faisons d’elles nôtres. Ce faisant, nous les vivants ne serons plus de dangereux ennemis des morts dans le Seigneur.

 

Dieu cesserait d’être le Tout-Puissant s’il cessait d’être le père des veufs, des orphelins, des affligés. Nous cessons donc d’être ses enfants quand nous tournons le dos à ceux que le malheur frappe.

 

LA MORT OU LA VIE ?

 

Nous écrivions quelques lignes plus haut qu’il n’était rien de mourir ou de vivre. Ce qui est quelque chose, c’est d’être un avec le SAUVEUR.

 

Notre réflexion aurait été incomplète – selon nous – si nous ne dressions pas un tableau comparatif assez rapide des avantages que nous procurent d’une part notre vie ici-bas, et de l’autre la première mort.

 

L’issue ou le terminus normal de l’homme est de naître pour mourir. Notre maître, dans son corps à corps avec le dernier ennemi, ne fut pas trouvé inférieur à celui-ci ; mais il fut déclaré vainqueur par tous les juges-arbitres au terme de trois jours de combat. Aussi, nous a-t-il rendus victorieux par sa victoire, définitivement justifiés par sa mort.

 

Tel Lazare, tous ceux d’entre ses enfants qui auront enseigné à la multitude à garder le commandement du Père brilleront d’une lumière inextinguible et seront, le temps venu, portés par les anges du Très-Haut jusque dans le sein d’Abraham (Luc 16 :22,25).

Ceux-là n’auront pas besoin d’une seconde vie qui, au demeurant, n’existe pas ; vie leur permettant de s’alléger en purgeant leurs abominations d’hier. Car ils ne croient point à la métempsycose ou réincarnation.

 

Nous les sursitaires de cette vie devrions avoir à cœur dès cet instant de réunir tous les éléments indispensables à la célébration de notre messe de requiem de peur qu’il soit trop tard pour nous.

Dans une telle hypothèse, en lieu et place de nos habituels catafalques, nous devrons présenter des mains innocentes et le cœur pur en gardant et pratiquant les lois et préceptes de l’Eternel.

A l’encens, nous substitueront l’odeur des bonnes œuvres de solidarité et d’amour désintéressé que nous exerçons envers nos prochains. La bougie quant à elle serait remplacée par notre fidélité à toute épreuve aux sabbats du Très-Haut.

 

La mort ou la vie ?

Le Seigneur est le maître de l’une et de l’autre. Et aucune vie ne vaut d’être vécue si elle l’est, loin de son auteur. Autant s’en aller dans le Seigneur le plus tôt possible afin de ne pas oublier son code d’accès pour la tour céleste.

 

MORALITE

 

Puisque nous sommes mortels et que DIEU est Eternel n’en déplaise à F. NIETZSCHE, appliquons nos cœurs à garder intacts les sentiers légués par nos pères.

D’autant plus que « pour ce qui est des temps et des moments, vous n’avez pas besoin, frères, qu’on vous en écrive. » (1 THES. 5 :1),

Les jours d’existence de l’homme-soldat sur la terre sont identiques à ceux d’un mercenaire. C’est le lieu de le dire : dès qu’on naît, on est assez vieux pour mourir, pour retourner dans le sein de la terre tel que nous sommes sortis du sein de notre mère.

 

Les conditions de justice affichées à l’entrée de la grande cité restreignent les portes qui conduisent à la montagne de notre DIEU. Nous attendons de nos anciens qu’ils nous conduisent sans plus attendre à vaincre le poids de la mort physique. Mais si l’art d’enseigner consiste à éveiller la conscience du troupeau de l’Eternel par des gestes, des actes, alors nous disons : Attention ! parce que les conducteurs des brebis du Seigneur doivent se recycler et attendre la session de Septembre.

Leurs désirs de passer en classe supérieure lors de notre prochaine rentrée doivent les conduire ici et maintenant à s’examiner et à trouver l’élan nouveau qui sera la véritable expression de l’amour et la gloire de DIEU.

 

Mérite-t-il encore d’être un homme de DIEU, conducteur du peuple de son père, guide spirituel, celui qui « oublie » dès que l’occasion se présente de venir essuyer les larmes encore fraîches de son enfant dont le cœur est rempli de peines ? Nous ne le croyons pas, car un tel guide est le véritable mort. Il n’y a pas pire mort que l’absence d’amour.

 

Bien aimés, aucun de nous n’est perfectionniste et personne ne se croit spirituellement déjà accompli. Mais nous devons tous accepter de faire des progrès, de nous mettre en route. Les hommes semblent si peu empressés d’aller moissonner dans le champ de JESUS-CHRIST qu’ils sont investis, établis pour l’œuvre. Que faire face à cette défaillance, face à cette faillite spirituelle ? En attendant que tout soit déclarés en liquidation de biens, que se passera–t-il d’ici là ? Qu’attendent nos femmes pour nous épauler, nous réveiller, nous exhorter ?

[…]

Ce que nos morts attendent de nous les vivants, ce ne sont pas des sanglots ni même des jérémiades ; mais des élans, de l’amour, du souvenir.

Petits enfants d’OSCOFFA, aimons en actes. Qu’ils soient vivants ou morts, aimons nos frères. Y a-t-il plus grand commandement que celui-là ?

 

Puisse plaire au Roi de recevoir dans son royaume les âmes de tous les nôtres qui nous ont devancés d’un pas afin que la seconde mort n’ait pas de pouvoir sur eux.

Amen.

 

Evangéliste Jules E. BOUSSOU

Paroisse Oschoffa – St Ouen

 

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