Alléluia!
Que la grâce, l'amour et la paix de l'Eternel Dieu des Armées soient avec toi
au nom du Christ; Amen!
Prière de bien vouloir partager, avec
l'auteur, cette modeste méditation en rapport avec la révélation et les
fondements créateurs de l'ECC.
Repentance — Confession — L'œuvre du Saint Esprit comme Avocat
Ce
que dit l'Écriture de la repentance, Ps. 80 et Jér.
31:18-19 et 2 Cor. 7:10 : une tristesse selon Dieu intervenant après la
conversion, et produisant un profond jugement du mal, une affliction du cœur
d'avoir suivi la perversité et les tromperies de sa propre volonté.
Repentance — Ps.80 — Jér. 31:18-19 — 2 Cor. 7:10
En rapport avec notre sujet, je voudrais ajouter quelques mots sur le retour
personnel à Dieu et la repentance, tels que nous les trouvons dans les passages
de Jérémie cités plus haut. Ainsi, au chap. 31:18, il est dit : «Convertis-moi»
ou : ramène moi «et je serai converti». Nous avons donc en premier lieu
l’action de Dieu en grâce, ramenant le pécheur, le convertissant. Ce dernier ne
regardait pas à Dieu, il lui avait tourné le dos ; et maintenant, de cœur et de
volonté, il se retourne vers Lui. La repentance vient après : «Car, après que
j’ai été converti, je me suis repenti». — Mon cœur, ayant été tourné vers Dieu
et amené dans la lumière, je me mis à l’œuvre ; je jugeai tout, aussi bien
l’état de mon cœur que mes voies pendant mon éloignement de Lui. Alors,
introduit dans la vraie bénédiction, possédant la pensée de Dieu quant au bien,
on reste confondu d’avoir pu désirer et poursuivre des choses si vaines et si
mauvaises.
L’épître aux Corinthiens nous présente une autre pensée. La conversion que Dieu
opère produit la tristesse (2 Cor. 7). La première lettre de l’apôtre avait
pénétré, par la puissance de l’Esprit, dans leurs âmes. Ce n’était pas encore
le jugement complet de leur état dans la lumière, mais, leur propre volonté
étant retenue par l’action divine, il y avait chez eux de l’affliction dans le
sentiment qu’ils s’étaient écartés du droit chemin. Alors la conscience
commença à agir et non plus la volonté ; peut-être le moi y avait-il encore
part en quelque mesure. Néanmoins c’était une tristesse selon Dieu, une volonté
brisée, un cœur contrit ; il y avait le sentiment que l’on avait suivi sa
propre volonté et oublié Dieu. Les illusions d’une volonté perverse s’en sont
allées, et dès lors commence l’action de la nature divine en nous, résultat du
fait que nous avons affaire à Dieu. Cette action n’est pas accompagnée de
frayeur lorsqu’elle est bien sentie ; il n’y a nulle idée que Dieu veuille nous
imputer le péché, ou nous condamner, mais bien la tristesse et l’affliction du
cœur à la pensée que l’on a suivi la perversité et les tromperies de sa propre
volonté. Cette tristesse produit un jugement du mal bien plus actif et plus
décidé, et ce jugement est appelé ici la repentance. «La tristesse qui est
selon Dieu, opère une repentance à salut dont on n’a pas de regret». Par cette
conversion dont nous venons de parler, l’âme ayant été amenée, par l’opération
de la grâce de Dieu, à s’affliger pour avoir écouté sa propre volonté, rentre
maintenant (ou plutôt entre pour la première fois) sous l’influence naturelle
et sous l’action du nouvel homme non contristé. Elle juge, par l’énergie
spirituelle, tout le mal, comme Dieu le juge en principe. Le sentiment de la
culpabilité n’a point disparu, mais, ce qui
caractérise cet état c’est le jugement de la faute — le jugement du moi en tant
que celui-ci y est impliqué. Le cœur est pur du mal, lorsqu’il le juge comme
Dieu le fait et s’en sépare comme d’une chose qui lui est extérieure, à
laquelle il est étranger. Or ceci est la sainteté, laquelle gagne souvent en
profondeur à mesure que l’on connaît mieux le moi.
Nous voyons un exemple dans le discours de Pierre au chap. 2 des Actes.
L’apôtre venait de mettre devant leurs yeux le péché du peuple. «Alors ils
eurent le cœur saisi de componction et ils dirent à Pierre : Que ferons-nous ?»
Il n’était plus question de leur volonté qui leur avait dicté ce cri furieux :
«Crucifie-le, crucifie-le !» Le péché a accompli son acte et ne peut plus se
changer. La folie d’un tel acte se présente à eux, apportant l’angoisse à leurs
cœurs. «Que ferons-nous ?» Ils sont convertis ; ils en sont arrivés à
l’affliction et à la tristesse selon Dieu. Que leur dit Pierre ?
«Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ, en
rémission des péchés». Ils étaient convertis, saisis de componction en songeant
à la folie de leur péché ; ils avaient encore à se repentir. Il y a une chose
plus grande, plus profonde, plus complète qu’une âme amenée à la lumière ;
c’est lorsque le nouvel homme exerce son jugement sur ce que le moi avait été. Il ne s’agit plus d’une âme convaincue de la part
de Dieu et se soumettant, dans le sentiment de sa culpabilité, à l’effet de sa
grâce et de sa présence, mais il s’agit d’une âme qui rejette spirituellement,
en communion avec Dieu, le mal comme tel, du terrain où le nouvel homme se
tient avec Dieu. La contrition et l’humilité de cœur accompagnent cet acte,
mais l’âme est rentrée dans sa liberté devant Dieu. Il y a une vraie
repentance, du moment que le moi est mis de côté et que la nouvelle nature,
s’étant emparée du jugement et de la volonté, juge librement, comme une chose
rejetée, tout ce qui avait séduit la chair et ce en quoi elle prenait plaisir.
La repentance accompagne toujours la nouvelle naissance et trouble souvent
l'âme qui cherche la paix. C'est une œuvre de Dieu opérée au-dedans de nous -
détaillé - Jonas 3:4-5; Ézéchiel. 36-25-31; Matth.
3:1-2; Marc 1:15; Luc 24:47.
Même sujet dans l'Homme intérieur ; la repentance comme partie du travail
progressif et continu de la grâce dans l'homme et le croyant.
Importance que l'affliction par rapport aux péchés accompagne la conversion ;
danger d'une joie excessive - En rapport avec Lév.
16:29 au Jour des propitiations.
Très
Fraternellement Votre en Christ!
Most Abdon