Très Chers Chrétiens Célestes,
Permettez-nous, à la veille de la Pentecôte, de
vous entretenir un peu sur les dons Spirituels, à l'aide d'une
étude d'OTTO Tanner.
LES DONS SPIRITUEL
A. HISTORIQUE
IMPORTANCE DES DONS SPIRITUELS
DURANT
ET POST-APOSTOLIQUE.
Durant la période apostolique
L’église primitive nous a donné des preuves
nombreuses de la manifestation de tous les dons dans 1 Corinthiens 12 : des
malades étaient miraculeusement guéris, des
possédés entièrement délivrés, des
imposteurs démasqués, et des morts ressuscitaient. Beaucoup
exerçaient le don des langues, prophétisaient, priaient et
glorifiaient Dieu par des cantiques spirituels, selon ce que l'Esprit leur donnait
d'exprimer.
La parole de connaissance, la parole de sagesse et le don de
discernement occupaient aussi une place importante dans le ministère
particulier de l'apôtre.
Dieu avait donné les dons spirituels pour toute la
dispensation de la grâce et une étude approfondie de l'histoire de
l’Église nous montrera très clairement qu’ils furent
exercés à diverses époques, en diverses circonstances et
à divers endroits, comme Dieu le désirait.
Durant la période post-apostolique
Justin Martyr (108 - 180) écrit : « Si vous
désirez la preuve que l'Esprit de Dieu est venu chez nous, venez donc
à l'une de nos réunions et vous verrez comment les démons
sont chassés et les malades guéris, vous entendrez les gens
parler les langues nouvelles et prophétiser ».
Irénée (115 - 202) écrit : « De la
même manière, nous entendons aussi dans l’église tant
de nos frères qui ont le don de prophétie, qui par le
Saint-Esprit parlent diverses langues et qui, pour l’édification
des autres, mettent en lumière ce qui est caché et proclament les
mystères de Dieu ».
Terreullien (160 - 220) écrit : « Mettez au défi Marcion
(un hérétique) de vous nommer ceux qui parmi ses disciples
possèdent les dons spirituels. Qu'il me montre donc des prophètes
qui, non par l'entendement humain mais par l'Esprit éternel, peuvent
prédire des choses qui doivent se produire, et qui peuvent
révéler les secrets cachés des cœurs. Qu’il me
montre donc ceux qui peuvent chanter des psaumes et prier par l'Esprit, ceux
qui sont exercés à recevoir des visions - à condition bien
sur que tout ceci soit inspiré par l'Esprit ».
Chrysostome (347 - 407) et Augustin (354 - 430) confirment
également que les dons spirituels se manifestaient à leur
époque.
Wesley affirme que les « Montanistes »
(mouvement de réveil des 2e et 3e siècles) jouissaient aussi des
bénédictions des dons spirituels. L’Église n'a pu en
bénéficier, uniquement parce que les chrétiens
traditionalistes et orthodoxes tournaient en ridicule ces dons qu’ils ne
possédaient pas eux-mêmes.
Parmi les Vaudois du Piémont (11e - 12e siècle), les
Huguenots (16e - 17e siècle) et les Protestants des Cévennes
(France) certains parlaient en langues, prophétisaient et faisaient
l’expérience de nombreux miracles.
Le Docteur Sauer écrit : « Le Docteur
Martin Luther était prophète et évangéliste ; il
parlait en langues et pouvait interpréter ces langues ».
Le Docteur James Gray écrit à propos de Marc 16 : « Tous ces
signes accompagnent encore la proclamation de l'évangile sur les champs
de mission, et sans aucun doute, ils se répandront et se manifesteront dans
le monde entier à la fin de notre dispensation ».
À leurs débuts, le mouvement baptiste et
l'Armée du Salut ont également connu la manifestation des dons
spirituels
POURQUOI CES DONS SONT-ILS ABSENTS DE CERTAINES DE NOS
ÉGLISES ACTUELLES ?
Certains enseignent que ces dons n’étaient
nécessaires que pour la fondation de l'église, et que par conséquent, ils
sont superflus au stade actuel. Cependant nous n'avons aucune preuve
scripturaire qui justifie une telle affirmation. Bien au contraire, Romains 11 :
29 déclare : « Dieu ne reprend pas ses dons »... Il ne marque pas non plus
de préférence pour telle ou telle personne ni pour telle ou telle
époque de l’Église (Ephésiens 6 : 9).
Durant toute notre dispensation, Jésus reste Celui qui
donne de façon parfaite (Hébreux 13 : 3). Par
conséquent, chacune de ses promesses est accordée sans condition
à tout chrétien de toute génération (Marc 16.17 -
18). De plus, nous savons que selon Ephésiens 4 : 11 - 14, les dons
et les ministères sont indispensables au perfectionnement des saints.
Certains disent que la première Église avait besoin
de ces dons pour être conduite et dirigée, car à cette
époque elle ne disposait pas des écrits du Nouveau Testament.
Cependant si nous lisons attentivement notre Bible, nous découvrirons
que l’Église primitive sondait déjà les Saintes
Ecritures, c'est-à-dire l'Ancien Testament, à propos de toute
question importante (voir Actes 2 : 16 ; 13 : 15 ; 17 : 11 ;
28 : 23). Donc, même si nous possédons actuellement le
Nouveau Testament, nous avons tout autant besoin de la manifestation des
charismes.
D'autres refusent simplement la bénédiction de
B. DONS DE L’ESPRIT
ET VIE DE L’ESPRIT
Nouvelle naissance
et
Baptême dans le Saint-Esprit
La nouvelle naissance est d'origine surnaturelle, mais il ne faut
pourtant pas la confondre avec le baptême dans le Saint Esprit.
Par la nouvelle naissance on devient un enfant de Dieu, mais par
le baptême dans l'Esprit on devient un serviteur de Dieu efficace.
Dans l'Eglise primitive, ces deux expériences
étaient souvent simultanées, ou du moins très proches dans
le temps (voir Actes 10 : 44). Certes, les croyants ont dû attendre la
bénédiction du baptême dans l'Esprit jusqu'à la
Pentecôte (Actes 1 : 8). Mais depuis ce jour, nous pouvons recevoir ce
baptême dès que nous nous convertissons, comme le montre Actes2 :
38 : « Repentez-vous
... et vous recevrez le don du Saint Esprit ».
Cette citation montre très clairement que cette
bénédiction particulière peut être reçue au début
de l'expérience spirituelle et non après un certain temps
de sanctification. Cependant, l'Ecriture ajoute que tous les croyants peuvent,
et même doivent, être toujours à nouveau remplis de l'Esprit
(Actes 4 : 31 ; Ephésiens 5 : 18).
Le baptême dans le Saint Esprit est le don le plus
désirable que nous offre le Christ glorifie. Nous ne pourrons jamais le
mériter -ni par la prière ni par quelque autre pratique pieuse.
Le don de l'Esprit Saint ne nous est pas accordé à cause du
nombre de nos prières, mais uniquement à cause de l'oeuvre
rédemptrice et de la prière de Christ pour nous (Jean 14 : 16).
L' Esprit et Fruit
de l'Esprit
Les dons de l'Esprit sont mentionnés dans 1Corinthiens 12 :
7-11, mais les fruits de l'Esprit sont nommés dans Galates 5 : 22.
1*) Les fruits sont la conséquence directe du niveau
spirituel que nous avons atteint, ils sont donc soumis aux lois de la
croissance spirituelle. Mais les dons de l'Esprit sont reçus directement
de Dieu ; ils sont donc par nature parfaits et achevés.
Jamais l'amour, si précieux soit-il, ni aucun autre fruit
de l'Esprit, ne pourra être appelé don spirituel : il porte les
caractéristiques essentielles d'un fruit, c'est-à-dire il est la
conséquence naturelle de la vie nouvelle reçue de Dieu.
Le même chapitre 5 des Galates, qui énumère
les fruits de l'Esprit, parle aussi des nombreuses oeuvres de la chair (v
19-21) -et nul ne penserait à les appeler
« dons ».
Les charismes peuvent être reçus à tout stade
de la vie spirituelle et sont, par leur origine même, entièrement
parfaits au moment où Dieu les accorde.
Cependant on remarque dans 1Corinthiens que le chapitre de l'amour
(ch 13) est inséré entre les deux
chapitres parlant des dons. Ceci prouve clairement que, dans leur
variété et leur perfection, les fruits et les dons sont à
la fois nécessaires pour qu'une Eglise puisse se développer
harmonieusement.
2*) Il est vrai que les chrétiens de Corinthe
étaient manifestement charnels, cependant Paul n'a jamais pensé
à qualifier leurs dons spirituels de démoniaques, ni à
essayer de les arrêter. Bien au contraire, il les a encouragés
à désirer ardemment les dons les meilleurs.
1Corinthiens 13 : 2-3 prouve que les dons sont parfaitement
inefficaces s'ils ne sont pas accompagnés d'amour. Cette remarque
importante montre de manière évidente qu'une personne ayant un
don surnaturel n'est pas nécessairement plus spirituelle qu'une autre.
L'exemple de Balaam est la meilleure
illustration de cette vérité : c'était un merveilleux
prophète du Seigneur et cependant sa façon de vivre était
extrêmement charnelle (Nombre chapitre 22 à 24)
En fait, il est question ici d'un seul fruit de l'Esprit :
l'amour. Toutes les autres qualités mentionnées sont les
éléments qui constituent l'amour (NdT).
Même si les dons (chapitre 12 et 14) sont parfaits en un
sens, ils doivent être exercés toujours plus dans l'amour
(chapitre 13) (NdT).
COMMENT OBTENIR LES DONS DE L'ESPRIT ?
Les dons spirituels ne nous sont pas accordés en raison de
nos mérites. Mais, comme leur nom l'indique, ce sont des cadeaux, de
pures faveurs.
L'expression « don spirituel » ou
« charisme » (en grec scharisma)
dérive du mot grec « charis »
qui veut dire « grâce ». Un don spirituel est un
don de grâce. Dieu est donc entièrement souverain en distribuant
ses dons aux hommes (1Corinthiens 12 : 11,18,28).
Cependant, Il désire que nous les lui demandions
(1Corinthiens 14 : 13).
Paul exhorte les chrétiens de Corinthe à les
rechercher ardemment (1Corinthiens 14 : 1, 39). 1Corinthiens 12 : 7 ne laisse
aucun doute : Dieu désire accorder des dons à chacun des membres
de son Corps.
Timothée, par exemple, reçut certains charismes par
l'imposition des mains de l'apôtre Paul (2Timothée 1 : 6), et il
en fut de même pour les chrétiens d'Ephèse (Actes 19 : 6).
Les croyants mentionnés dans Actes 8 : 17 reçurent
aussi ces dons par l'intermédiaire des apôtres Pierre et Jean.
L' imposition des mains a aujourd'hui encore une importance vitale dans
l'Eglise de Christ. Remarquons aussi comment Paul exhorta fortement
Timothée à exercer les dons spirituels qu'il avait
négligés (1Timothée 4 : 14-15)
Le verbe « opérer » ou
« produire » utilisé par 1Corinthiens 12 : 11
implique « être rempli d'énergie ». Le mot
Esprit (en grec : pneuma) 1*) indique la présence d'une personne ou
d'une énergie qui se manifeste et met en action un certain don. Etouffer
cette manifestation c'est attrister gravement l'Esprit Saint (1Thessaloniciens
5.19).
Une personne possédant un don n'est pas l'esclave de
celui-ci ; elle a entièrement le pouvoir de le contrôler selon la
circonstance (1Corinthiens 14 : 29-33). Le Seigneur respecte toujours notre
volonté libre et ne vise pas à faire de nous de simples robots.
Si une personne affirme être sous le pouvoir d'un soi-disant
« don spirituel », sans avoir sur lui aucun
contrôle, on a toutes raisons de penser qu'elle est victime d'un mauvais
esprit. Ce sont les puissances des ténèbres qui cherchent
à faire de l'homme un instrument aveugle entre leurs mains.
Rappelons une fois de plus que tout don doit être
exercé dans la foi (Romains 12 : 7). Ce n'est qu'en ayant les regards
fixés uniquement sur le Seigneur et en entrant ainsi totalement dans le
fleuve de l'Esprit, que l'on peut exercer un don spirituel de la juste
manière. Dans l'exercice des dons le seul motif valable doit être
le désir d'édifier l'Eglise et de glorifier le Seigneur -mais
jamais celui de nous mettre en avant ou de rechercher notre propre gloire.
Les dons spirituels sont d'origine Divine, c'est pourquoi leur
manifestation doit être caractérisée par le surnaturel.
Pour clore ce chapitre, il est bon de faire remarquer que dans
l'Ancien Testament, le Saint Esprit descendait occasionnellement SUR un
individu (Juges 14 : 6, 19 ; 15 : 14 ; Ezéchiel 11 : 5). Mais dans notre
dispensation, nous avons ce privilège d'avoir l'Esprit Saint demeurant
constamment EN nous (Jean 14 : 17).
Les exemples de l'Ancien Testament nous montrent que l'Esprit de
Dieu saisissait ou agitait les hommes. Mais sous la nouvelle
alliance, l'héritage béni qui nous est accordé est
d'être sans cesse remplis de l'Esprit
Le même mot signifie aussi "vent" (NdT)
C. Les Neuf dons de l'Esprit
Classification des dons de l'Esprit
Les 9 charismes mentionnés dans 1Corinthiens 12. 8-10 se
répartissent en trois groupes :
Les dons de révélation : parole de sagesse,
parole de connaissance et discernement des esprits.
Les dons de puissance : don de la foi, dons des guérisons
et dons d'opérer des miracles.
Les dons d'inspiration : don de prophétie, don des langues
et don d'interprétation
Nous étudierons en détail chaque don mentionné
ci-dessus. Mais gardons à l'esprit le fait qu'il est parfois
difficile, sinon impossible, de distinguer nettement le surnaturel du naturel,
et de dire par exemple où finit la foi chrétienne
« normale » et où commence le vrai don de la foi.
Il y a une différence entre la manifestation de l'Esprit
dans l'Ancien et le Nouveau Testament. La Loi et les Prophètes rapportent
de nombreux évènements miraculeux. Mais ces interventions
surnaturelles n'étaient réservées qu'a un petit nombre de
serviteurs de Dieu et n'étaient pas expérimentées par le
peuple dans son entier. C'était pourtant le même Esprit,
troisième Personne de la Trinité, qui se manifestait alors. Si
nous nous référons à tant d'exemples de l'Ancien
Testament, c'est simplement parce que ceux du Nouveau ne suffiraient pas
à illustrer notre étude. Ces exemples nous permettront de
définir de façon précise les caractéristiques de
chacun des charismes.
Gardons aussi à l'esprit le fait que bien souvent deux ou
même trois dons s'exercent simultanément pour accomplir les
dessins de Dieu. Par exemple, Pierre connut les pensées secrètes
d'Ananias par le don de discernement, et il le livra
à la puissance de la mort par le don des miracles.
Même la collaboration entre ces deux dons dans Actes
13 : 11, lorsque Paul discerna de façon surnaturelle les mauvaises
dispositions du coeur d'Elymas
et rendit aveugle ce magicien pervers. Dans certains cas de guérisons,
c'est la parole de connaissance, le don des guérisons et le don des
miracles qui agissent simultanément pour produire l'effet voulu.
D. Etude des Dons de l'Esprit
la parole de
sagesse
Définition :
Il ne s'agit pas ici de la sagesse humaine acquise par
l'étude ou l'expérience ni même de la sagesse spirituelle
provenant de la connaissance de
Cette parole de sagesse n'est pas non plus à rechercher
dans la sagesse divine qui se manifeste, dans une plus ou moins grande mesure,
dans la vie de tout croyant, et qui lui enseigne en toutes circonstances de sa
vie à reconnaître la Parole de Dieu comme son seul juge et son
seul guide.
Rejetons encore l'idée que seul un homme très
intelligent peut recevoir le don de la parole de sagesse.
Ce don provient uniquement d'une révélation
extraordinaire et surnaturelle reçue de Dieu. Paul possédait
particulièrement ce don et c'est uniquement par celui-ci qu'il eut la
révélation du mystère divin concernant les Juifs (Romains
11 : 25), l'enlèvement (1Corinthiens 15 : 51), la grâce
(Ephésiens 3 : 3), le Fils de Dieu (Ephésiens 3 : 4),
l'Eglise (Ephésiens 5 : 32), l'Evangile (Ephésiens 6 :
19), la présence de Christ en nous ( Colossiens 1 : 26-27), etc...
Ce n'est que grâce à ce don particulier qu'il put
pénétrer ces vérités cachées. Il n'aurait
jamais pu les découvrir par l'étude ou la réflexion ou
même la simple intuition donnée par l'Esprit. Paul reçut la
révélation particulière de ces mystères comme on
reçoit un cadeau ; sa seule part fut de s'ouvrir et de prendre
soigneusement note de tout ce qui lui était ainsi apporté de
façon surnaturelle.
Utilité de ce don
La parole de sagesse n'a pas seulement sa place dans le
ministère de la prédication, mais d'abord et surtout dans la
direction de l'Eglise. Il peut se poser là des questions et des
problèmes que même les dirigeants expérimentés ne
peuvent résoudre. Seule une révélation surnaturelle peut
alors apporter une réponse satisfaisante.
Ce don entrant en action sera toujours unanimement reconnu par
ceux qui marchent selon l'Esprit et reconnaissent avec joie ses manifestations.
Chacun pourra donc se reposer sur l'assurance que la solution apportée
provient réellement de Dieu et qu'elle est en accord avec sa volonté
parfaite.
Nous voyons également ce don se manifester dans Actes 6.1-7
et 15.13-29, avec un résultat des plus bénéfiques. Un
exemple frappant nous est fourni par Actes 23. 6-7, là où Paul
est amené devant le Sanhédrin. En quelques paroles il
réussit à diviser ses accusateurs, les Pharisiens et les
Sadducéens et échappe ainsi au Jugement de ce tribunal.
Le don de la parole de sagesse se manifestait de façon
encore plus évidente dans le ministère de Christ. Une fois, ce
fut quand on lui demanda par quelle puissance il faisait tant de miracles
(Matthieu 21.23-27), et une autre fois quand on l'interrogea au sujet du
paiement des impôts (Matthieu 22.17).
Dans l'Ancien Testament on pourrait citer les exemples de Joseph
(Genèse 41.25-39), Daniel (Daniel 2.27-45) et Salomon (1 Rois 3.16-23).
C'est uniquement par révélation surnaturelle que Joseph et Daniel
purent interpréter les songes. De même, le fameux jugement de
Salomon rendu aux femmes qui se disputaient l'enfant fut aussi le fruit d'une
telle révélation divine.
Une jeune Ecossaise se rendait un jour à une réunion
clandestine en temps de grande persécution lorsqu'elle rencontra un
groupe de soldats qui
Définition :
Ce don est aussi d'origine surnaturelle. Il ne doit pas être
confondu avec la Connaissance acquise par l'étude. Il est plus qu'une
simple illumination de l'intelligence produite par le Saint Esprit pour nous
faire réaliser certaines choses. Il ne s'agit pas non plus de l'esprit
de révélation auquel tout chrétien a droit dans une
certaine mesure (Ephésiens 1 : 17).
Le don de la parole de connaissance suppose la
révélation surnaturelle d'un certain fait ou d'une certaine
tâche à accomplir, que l'homme ne peut pas connaître par ses
facultés naturelles. C'est une information surnaturelle d'un état
ou de circonstances que Dieu seul connaît. Cette révélation
peut être transmise par un songe, un ange, une voix audible, une vision
ou une intuition intérieure soudaine .
Utilité de ce don :
C'est par ce don que, dans la maison de Simon, Pierre fut averti
que trois hommes l'attendaient à la porte (Actes 10 : 19). C'est
par ce don qu'Ananias fut informé de
l'expérience toute récente de Saül de l'endroit où il
se trouvait, de la mission pour laquelle Dieu l'avait choisi ; c'est par ce don
qu'il reçut l'ordre d'aller lui-même rendre visite à cet
homme si redouté (Actes 9 : 10 à-16).
C'est par ce don que Paul sut qu'il devait aller à Rome
(Actes 23 : 11) et que tous les hommes du bateau sortiraient sains et
saufs de la terrible tempête (Actes 27 : 24). On comprend aussi
comment Jean put discerner l'état des 7 églises et comment il eut
connaissance des événements incroyables des derniers temps bien
des siècles avant leur accomplissement.
Ce don se manifestait souvent dans le ministère de notre
Seigneur Jésus.
Ecoutons-Le parler à Nathanaël
(Jean 1 : 47-50), à la Samaritaine (Jean 4 : 18), aux scribes
(Matthieu 9 : 4), à ses propres disciples (Matthieu 16 : 7-8;
Luc 9 : 47), et au maître de maison (Marc 14 : 13-14).
Par le même Esprit, le prophète Samuel sut que les
ânesses égarées étaient retrouvées et connut
les pensées qui préoccupaient Saül (1Samuel 9 : 19-20).
De la même manière il sut que le futur roi se cachait
parmi les bagages (1Samuel 10 : 22).
C'est par une voix venue de Dieu qu'Elie fut informé qu'il
restait 7000 hommes n'ayant pas fléchi le genou devant Baal (1Rois
19 : 18).
Le même don dévoila la convoitise de Guéhazi au prophète Elisée (2Rois
5 : 26) et mit celui-ci au courant des mouvements de l'armée
syrienne lorsqu'elle combattit Israël (2 Rois 6 : 9).
C'est par le Saint Esprit que Daniel rappela avec précision
le songe que Nébucanetsar avait
complètement oublié (Daniel 2 : 9).
Tous ces exemples montrent combien le don de la parole de
connaissance est encore nécessaire de nos jours.
Dans la cure d'âme, il permet de révéler les
obstacles cachés qui empêchent la croissance spirituelle d'une
personne et il ouvre ainsi la voie à d'immenses bénédictions
.
3[ LE DON DE DISCERNEMENT
Définition :
On sait déjà qu'avec la parole de sagesse et la
parole de connaissance, le discernement des esprits appartient au groupe des
dons de révélation surnaturelle.
Ce don n'a rien à voir avec la critique ou les suppositions
mal fondées. Il ne doit pas être confondu avec la capacité
naturelle de discerner plus ou moins justement l'état intérieur
ou le caractère d'une personne.
Ce charisme rend seulement capable de discerner les esprits dans
les cas de possession et de dire par exemple si un certain don est
inspiré par Dieu, par l'homme ou par le diable. Bref, ce don particulier
permet de pénétrer le monde des esprits de façon
surnaturelle.
Les Ecritures laissent clairement entendre que les mauvais esprits
peuvent se manifester dans de nombreux domaines différents et causer de
sérieux dommages. De mauvais esprits peuvent être cause de
fièvre (Luc 4 : 39), de maladie (Matthieu 8 : 16),
d'impureté (Marc 1 : 23) ; ils peuvent rendre aveugle (Matthieu 12 :
22), muet (Matthieu 9 : 32) et sourd (Marc 9 : 25).
Dans son livre intitulé « Les dons de
l'Esprit » Grant affirme que certains esprits peuvent être
à l'origine de péchés tels que : la
désobéissance, l'orgueil, l'ambition, la critique, la
rébellion, le mensonge, le vol, la paresse etc..
Utilité de ce don :
Grâce à ce don, Pierre put reconnaître l'esprit
de méchanceté qui habitait encore le coeur du nouveau
baptisé nommé Simon (Actes 8 : 23). Paul rempli du Saint
Esprit, fut rendu conscient de l'esprit de ruse et de fraude qui habitait le
magicien Elymas (Actes 13 : 6-10).
Actes 16 : 16 nous parle d'une servante
possédée d'un esprit de divination qui rapportait ainsi un grand
profit à ses maîtres. Cet esprit ne put demeurer caché
lorsque Paul la rencontra (Actes 16 : 16). De même, Jésus
reconnut et démasqua les différents démons qui avaient
pris possession de l'homme de Gadara (Marc 5) et de
Marie de Magdala (Luc 8 : 2).
Au sujet de ce don, Grant rapporte les expériences
suivantes : « Durant une campagne d'évangélisation,
j'annonçais à l'auditoire qu'un esprit de mort attendait à
la porte l'une des personnes qui refuseraient le Seigneur. Une jeune fille
résista à l'Esprit de Dieu, sortit et ne revint plus jamais. Deux
Jours après on l'enterrait ».
Au cours de cette même campagne, je redis à l'auditoire
qu'un démon de mort était présent. Une dame résista
à l'Esprit de Dieu et sortit. Le soir suivant pendant la réunion,
son mari se suicida. Au Texas, j'annonçais qu'une dame de l'assistance
avait un démon de suicide. La personne en question quitta la réunion
sans chercher de l'aide et, peu de temps après, se tira une balle dans
la tête ».
Le don de discernement est particulièrement
nécessaire aux serviteurs de Dieu, car il est d'une très grande
valeur dans la cure d'âme et la direction de l'église. Il la
protège contre tout excès et tout fanatisme, en un mot contre
toute manifestation qui ne vient pas de l'Esprit de Dieu.
Ajoutons aussi que tout enfant de Dieu jouit, au moins dans une
certaine mesure, de la capacité de discerner les esprits (voir Matthieu
7 : 15-23 ; 1Jean 4 : 1-6 ; 2Thessaloniciens 2 : 9-10). C'est
là où les charismes se manifestent que le don de discernement est
le plus nécessaire, car nous savons que les mauvais esprits ont aussi la
capacité de faire des miracles (Exode 7 : 12,22 ; 8 : 3). Les
erreurs et les excès qui ont pu être reprochés aux
mouvements de Pentecôte proviennent presque tous d'un manque de dons de discernement .
Le don de la foi
Définition :
Le don de la foi ne doit pas être confondu avec cette confiance
naturelle que chacun possède et qui rend les relations humaines
possibles. Il n'a rien à voir avec une foi basée sur le
raisonnement ou avec la foi d'un simple chrétien de nom (Jacques
2 : 26).
Il ne s'agit pas de la foi nécessaire au salut (Ephésiens
2 : 8) ni même de la foi qui s'empare des promesses de l'Ecriture.
Ce n'est pas non plus le fruit de fidélité (ou de foi) dont parle
Galates 5 : 22. La foi générale se base sur la Parole de
Dieu.
Mais le don de foi entre en action lorsqu'un problème ne
peut être résolu sans que Dieu intervienne de façon
miraculeuse. (1*
1) On pourrait dire que la foi générale saisit les
promesses de Dieu contenues dans l'Ecriture, tandis que le don de la foi saisit
des promesses de Dieu révélées directement par l'Esprit
dans une circonstance particulière (N d T).
Utilité de ce don :
Les caractéristiques de ce don se révèlent
par exemple dans la vie d'Abraham et d'Elie.
Abraham eut la foi que, malgré leur age avancé, Sara
lui donnerait un fils (Romains 4 : 19).
Elie saisit par la foi qu'en réponse à sa
prière, la pluie ne tomberait pas pendant trois ans et demi (Jacques
5 : 17). Il saisit par la foi que la pauvre veuve de Sarepta
ne manquerait ni de farine ni d'huile pendant longtemps (1Rois 17 : 14).
Sur le mont Carmel, il fut convaincu que Dieu exaucerait sa prière en
envoyant le feu du ciel (1Rois 18 : 36-38).
Le même don de foi se manifesta dans la vie de Josué
lorsqu'il fit marcher le peuple autour de Jéricho durant 7 jours
(Josué 6).
Il est souvent difficile, voire même impossible, de dire si
un événement a été causé par le don de la
foi ou par le don des miracles. Souvent les deux dons se manifestent
simultanément (Actes 6 : 8).
George Muller manifesta ce charisme d'une façon très
particulière. Sa biographie nous révèle qu'il reçut
dans sa vie environ
Le don de la foi est particulièrement désirable en
temps de grande nécessité, parce qu'il permet d'accomplir
l'impossible (voir Matthieu 17 : 20) .
LE DON DES GUERISONS
Le don de guérisons ne doit pas être confondu avec
les réalisations de la médecine, ou avec la doctrine de la
« Science Chrétienne », qui nie simplement
l'existence de la maladie et de
C'est ce don qui se manifeste lorsqu'on assiste à un grand
nombre de guérisons spectaculaires ou à une série de
guérisons d'une même maladie. Pour mieux comprendre la
distinction, précisons qu'il s'agit des dons des guérisons au
pluriel. L'expérience prouve qu'une personne peut être
utilisée en particulier pour la guérison des aveugles, une autre
pour la guérison des sourds et une autre encore pour la guérison
des paralysés etc...
En étudiant la vie de Jésus, on se rend compte
très vite de l'importance de ce charisme dans son ministère et du
nombre de personnes entièrement restaurées dans leur
santé. Il semble que les apôtres Pierre, Jean et Paul aient
possédé également ce pouvoir (Actes 3 : 7 ; 9 :
34 ; 14 : 10). Le don des guérisons est bien sur d'une importance
incalculable pour le ministère de l'évangéliste, car il
confirme la Parole annoncée (voir Marc 16 : 23) .
LE DON DES MIRACLES
Nous ne parlons pas ici des étonnantes réalisations
de la technique si fréquentes de nos jours. Comme les autres, ce don
vient uniquement de Dieu, il est donc lui aussi caractérisé par
le surnaturel.
Un tel don sert à montrer que Dieu approuve son serviteur.
Nous lisons dans Actes 2 : 22 : « Jésus de Nazareth
était un homme dont Dieu vous a montré l'autorité car il a
accompli par lui des miracles, des prodiges et des signes au milieu de
vous ». Dans Jean 10 : 38, Jésus exhorte ceux qui ne
croient pas à sa parole, à croire du moins à cause de ses
oeuvres.
L'Ancien Testament comme le Nouveau montrent clairement que Dieu
aimait à approuver le ministère de ses serviteurs fidèles
par des signes et des prodiges et qu'il désire faire de même
aujourd'hui.
Citons quelques-uns de ces miracles :
Devant Pharaon, Moïse transforma un bâton en un serpent
vivant (Exode 7 : 10),
Les Egyptiens furent frappés de dix plaies (Exode 7 :
3-4),
Le rocher donna de l'eau (Exode 17 : 6),
Les Israélites traversèrent miraculeusement
Elie ressuscita le fils de la veuve de Sarepta
(1Rois 17 : 17-24),
Les eaux du Jourdain se partagèrent miraculeusement (2Rois
2 : 8),
Jésus changea l'eau en vin (Jean 2 : 1-11),
Jésus multiplia les pains (Matthieu 14 : 13-21).
Jésus apaisa la tempête (Matthieu 8 : 26),
Jésus maudit le figuier (Matthieu 21 : 19),
Jésus ressuscita Lazare (Jean 11),
Pierre ressuscita Tabitha (Actes 9 : 40),
les linges et les mouchoirs ayant touché Paul
guérissaient les malades (Actes 19 : 12),
Eutychus revint à la vie (Actes 20 : 12),
Le magicien Elymas perdit la vue (Actes
13 : 11).
(Lire également Actes 6 : 23 ; 8 : 6 et
Hébreux 2 : 4).
La Bible nous montre aussi à plusieurs reprises que
certains miracles peuvent avoir une origine satanique (lire Exode 7 : 11,
22 ; 3 : 3 ; Matthieu 24 : 24 ; 2Thessaloniciens 2 : 8-9). Ne
croyons donc pas par conséquent que tout miracle est divin. Demeurons
vigilants et discernons si tel ou tel miracle vient de Dieu ou des puissances
démoniaques. Particulièrement à la fin de cette
dispensation, il faut s'attendre à ce que le Malin opère un grand
nombre de prodiges qui atteindront leur comble avec la trinité satanique
(comparer Apocalypse 13 : 13-14 ; 16 : 14 ; 19 : 20). (1*)
1) Pour discerner les miracles diaboliques des miracles divins, il
faut « reconnaître l'arbre à ses fruits » (Matthieu 7 :
15-16) c'est-à-dire examiner la vie de celui qui fait des
miracles. S'il vit dans de graves péchés, ne pas accepter son don
(NdT)
LE DON DE PROPHETIE
Définition :
Ce n'est pas un don d'éloquence remarquable ni même
une inspiration soudaine jaillie de l'esprit humain. Contrairement à ce
que certains enseignent, ce charisme n'a absolument rien à voir avec la
prédication inspirée. C'est bien plutôt le miracle d'un message
inspiré directement de Dieu.
Certes, le Saint Esprit utilise le registre de vocabulaire, la
connaissance et le tempérament particulier de celui qui exerce le don,
mais le message naît d'une inspiration et d'une révélation
d'en haut.
La vraie prophétie sera toujours pleinement en harmonie
avec la Parole de Dieu. Celui qui exerce le don de prophétie doit le
faire selon la mesure de sa foi (Romains 12 : 6). Il parle sous la
puissance d'une révélation intérieure ou d'une inspiration
soudaine.
Très souvent, une prophétie importante provient d'un
fardeau intérieur porté dans la prière pendant une
période prolongée. La prophétie a eu le temps de
mûrir. Parvenue à maturité, c'est un fruit succulent que
l'église peut déguster et apprécier.
Lorsque la prophétie aura été longuement
mûrie dans la prière, le message apporté sera de la plus
haute qualité et aura par conséquent une grande valeur pour le
peuple de Dieu.
Comme l'indique clairement 1Corinthiens 14 : 3, ce don est
avant tout donné pour édifier, exhorter et consoler le peuple de
Dieu. Mais il peut aussi révéler les pensées ou
l'état du coeur des assistants, et par là en amener certains
à la repentance et être un encouragement pour d'autres
(1Corinthiens 14 : 24-25).
Ce charisme est pour le Chef de l'Eglise un moyen unique de
communiquer directement au Corps ses pensées et ses plans pour le moment
présent.
Les trois degrés de la prophétie :
Il faut distinguer entre l'esprit de prophétie, le don de
prophétie et le ministère de prophète.
C'est l'esprit de prophétie qui tomba sur les 70
anciens appelés à partager avec Moïse le fardeau de la
direction du peuple (Nombres 11 : 25).
Saül fut aussi sous l'inspiration de l'esprit de
prophétie lorsqu'il rencontra les prophètes (1Samuel 10 :
5-13).
De la même manière, l'esprit de prophétie peut
tomber sur une assemblée, amenant l'une ou l'autre personne à prophétiser - ce qui ne leur était
peut-être jamais arrivé auparavant et ne se reproduira plus par la
suite.
Mais comme il est bon d'affirmer avec la Bible que « Dieu ne reprend
pas ce qu'il a donné et ne change pas d'idée à
l'égard de ceux qu'il a appelés » (Romains 11 : 29) !
Quiconque reçoit le don de prophétie pourra en jouir
jusqu'à la fin de ses jours, s'il continue bien sûr
d'écouter l'Esprit et d'exercer fidèlement ce charisme.
Nous avons dit précédemment que, contrairement aux
fruits de l'Esprit, les charismes sont de nature parfaite. Cependant, cela ne
veut pas dire que les dons ne se développent pas avec
l'expérience et l'approfondissement de la vie spirituelle. C'est
à cause de cette loi de la croissance qu'Elie ouvrit des écoles
pour la formation et le perfectionnement des prophètes.
C'est dans la mesure où l'on grandit dans la
sanctification, la consécration à Dieu, la connaissance des Ecritures
et la prière, que le don de prophétie s'enrichit, que le message
apporté devient plus puissant et que la révélation et les
vérités exprimées sont plus profondes .
Le ministère de prophète constitue le
troisième degré de
Par conséquent, le prophète n'exercera pas seulement
son ministère dans le domaine de l'édification, l'exhortation et
la consolation, comme l'indique clairement 1Corinthiens 14 : 3. Il pourra
révéler la pensée de Dieu concernant les questions
complexes de la direction de l'Eglise, ce qui est essentiel à la saine
croissance et au développement d'un mouvement. La prédication
d'évènements futurs est aussi l'une des caractéristiques
d'un ministère prophétique confirmé .
Degré de perfection et contrôle de la
prophétie :
Comme nous l'avons déjà dit, nous devons
considérer que le degré d'inspiration, la richesse des
pensées, la maturité et la qualité d'un même don
diffèrent grandement selon les individus. Nous reconnaissons qu'une
inspiration parfaite ne se trouve que dans l'Ecriture, comme nous le dit
2Pierre 1 : 20 ; c'est pourquoi notre confession de foi parle à
juste titre de « La divine inspiration et l'autorité des
Saintes Ecritures ».
On trouvera une inspiration déjà moins parfaite, et
jamais infaillible, chez les prophètes de notre temps, selon les exemples
donnés par Actes 11 : 28; 13 : 2; 21 :11.
Quant au don de prophétie, nous sommes appelés à
« juger » et à « éprouver les
esprits » (1Corinthiens 14 : 29-32 ; 1Thessalonieciens 5 :
20-21) - ceci indiquant clairement que l'erreur peut s'y glisser. D'autre part
1Corinthiens 13 : 9 révèle cette vérité que
prophétie est toujours imparfaite, elle doit donc être
reçue avec pondération.
Dans l'Ancien Testament, on consultait les
prophètes pour qu'ils cherchent la face de Dieu et transmettent ensuite la
solution divine des problèmes qui leur avaient été
confiés (voir 1Samuel 9 : 9 ; 2Rois 20 : 8-10). Mais depuis
que le Saint Esprit a été répandu sur toute chair tout
enfant de Dieu a le privilège de pouvoir recevoir lui-même la direction
divine. Chacun peut chercher et trouver la pensée de Dieu, quel que soit
le problème posé.
Cela n'empêche pas le Seigneur de nous parler parfois par le
canal prophétique, s'Il juge bon de le faire.
Mais la prophétie ne doit jamais être
considérée comme étant suffisante en elle-même pour
apporter une directive personnelle décisive ; ce serait contraire
à la volonté de Dieu.
Comme moyen de confirmation, la parole prophétique peut être une aide remarquable
quand certaines décisions sont à prendre.
La prophétie doit toujours être une confirmation de
ce que le Seigneur a déjà révélé à la
personne concernée, lui apportant ainsi une plus grande paix et une plus
grande assurance intérieures. Quiconque refuse de respecter cette loi
spirituelle aura à le regretter tôt ou tard.
La nécessité de contrôler le don de
prophétie est prouvée par le fait qu'il peut provenir de trois
sources d'inspiration différentes :
le Saint Esprit (2Samuel 23 : 2 ; Jérémie
1 : 9 ; Actes 19 : 6 ; 21 : 11)
les mauvais esprits (1Rois 13 : 17-19 ; 1Rois 22 : 22 ;
Matthieu 8 : 29 ; Actes 16 : 17)
l'esprit de l'homme (Jérémie 23 : 16 ;
Néhémie 6 : 12-14 ; Ezéchiel 13 : 2-3).
Nous ferons donc bien d'accepter l'exhortation que Paul adresse
aux chrétiens de Thessalonique : « Ne méprisez pas les
prophéties. Mais examinez toutes choses ; retenez ce qui est
bon » (1Thessaloniciens 5 : 20-21).
Malgré les dangers possibles attachés à
l'exercice de ce don, ne sous-estimons pas son influence
bénéfique (voir 1Corinthiens 14 : 1,5,39).
Recherchons donc ardemment ce charisme pour nous-mêmes, afin que nos
frères soient édifiés selon le bon plaisir de Dieu,
encouragés, enseignés et affermis dans la foi.
Il est sage de donner à présent quelques conseils
pratiques :
à celui qui a le don de prophétie,
à celui qui écoute la parole prophétique
.
Conseils pratiques au porteur du don de prophétie :
1- Exercez exclusivement votre don à l'intérieur de
l'église et au moins en présence d'un ancien qui puisse prendre
la responsabilité de la prophétie apportée
(1Thessaloniciens 5 : 20-21).
2- Ne prophétisez que si tout est en ordre entre Dieu et
vous et entre vous-même et votre prochain. Sinon le Saint Esprit en sera
attristé, et cela empêchera aussi les autres d'avoir confiance en
vous (Ephésiens 4 : 30 ; Romains 12 : 18).
3- Souvenez-vous que la prédiction d'un
évènement futur est réservée uniquement au
prophète (1Corinthiens 14 : 3).
4- Gardez entièrement le contrôle de votre corps.
Sinon vous attirerez l'attention sur vous-même et non sur la prophétie.
5- Rappelez-vous que tout fruit a besoin d'un certain temps pour
mûrir. Il en est de même pour le message prophétique. Ce
temps de maturation doit se faire dans la prière.
6- Attendez le moment le plus favorable pour apporter votre
prophétie, afin qu'elle ait le maximum d'effet. Rappelez-vous que
« l'esprit des prophètes est soumis aux
prophètes », c'est-à-dire que « celui qui
prophétise doit maîtriser l'esprit de prophétie qui est en
lui » (1Corinthiens 14 : 32).
7- Consacrez beaucoup de temps à l'étude de la
Bible, car le Saint Esprit puisera toujours dans la connaissance que vous en
aurez acquise (2Timothée 2 : 15).
8- Ne mélangez pas le parler en langue, la parole
prophétique et
9- C'est dans la mesure où vous mènerez une vie
réellement sanctifiée que votre message sera pleinement
reçu et accepté par l'assemblée (Matthieu 5 : 16).
10- Rappelez-vous que votre prophétie doit correspondre en
tout point avec la révélation de l'Ecriture. Votre message sera
toujours dépendant de la mesure de votre foi (Romains 12 : 6).
11- Reconnaissez votre besoin d'être dirigé et
enseigné par le pasteur ou l'ancien dans l'exercice de votre don. C'est ainsi
qu'il pourra devenir de plus en plus utile aux autres (1Timothée
4 : 14-15).
12- Il est absolument nécessaire de discerner clairement
entre vos propres pensées et l'inspiration de l'Esprit. L'apôtre
Paul était lui-même assez humble pour le faire (1Corinthiens
7 : 12).
13- Ce charisme ne vous est pas donné pour votre propre
gloire ou votre propre satisfaction, mais pour le bien de tous.
14- Rappelez-vous qu'un jour vous devrez rendre compte de la
fidélité avec laquelle vous aurez exercé votre don, c'est
pourquoi ne le négligez pas (1Timothée 4 : 14 , 2Timothée 1 : 6).
15- Dans une réunion, il se peut qu'il y ait trop ou pas
assez de messages prophétiques. C'est pourquoi demandez-vous toujours si
c'est vraiment le moment choisi par Dieu pour délivrer le fardeau de
votre coeur (1Corinthiens 14 : 29-33).
Conseils pratiques à l'auditeur d'une
prophétie
1- contrôlez toute prophétie à la
lumière de l'Ecriture. Mais ne prenez votre esprit critique pour du
discernement (1Corinthiens 14 : 29).
2- Rappelez-vous que toute prophétie est imparfaite
(1Corinthiens 13 : 9) : elle ne peut donc pas remplacer la Parole de Dieu,
qui seule est valablement inspirée.
3- Ne vous appuyez jamais uniquement sur une prophétie pour
prendre une décision. Mais réjouissez-vous si le Seigneur
confirme votre conviction personnelle par un message prophétique.
4- Si vous vous trouvez devant une décision importante sans
savoir quelle voie choisir, recherchez la pensée du Seigneur dans la
prière, et non une direction auprès de ceux qui ont un don de
prophétie.
5- Si vous vous posez des questions au sujet d'une
prophétie donnée, n'exprimez pas vos doutes devant les autres
chrétiens, mais allez plutôt en parler à votre pasteur ou
à un ancien. Dans ce domaine, eux seuls sont à même de
discerner de façon juste.
6- Ne mettez jamais vous-même en doute l'authenticité
d'un don. C'est uniquement au pasteur que revient la responsabilité de
juger dans un tel cas.
7- Rappelez-vous toujours que dans toute prophétie
inspirée, c'est Dieu qui parle et non le porteur du don.
8- Si vous ne pouvez accepter un certain passage de la
prophétie, remettez-le spirituellement au Seigneur, un jour,
peut-être vous le comprendrez (Jérémie 28 : 9).
9- Gardez la parole prophétique dans votre coeur et
méditez-la comme le faisait jadis Marie (Luc 2 : 19).
10- Priez fidèlement pour ceux qui ont le don de
prophétie, afin que Dieu puisse parler au travers d'eux comme il le
désiré.
11- Ayez de la patience envers ceux qui sont débutants dans
ce domaine.
12- Demandez au Seigneur qu'il vous accorde aussi ce don pour
l'édification, l'exhortation et la consolation de tous (1Corinthiens
14 : 3).
13- Croyez qu'il est capable de protéger de tout mal
à la fois le don et celui qui l'exerce.
14- Si vous êtes ancien, il est essentiel que vous repreniez
certaines parties de la prophétie pour les expliquer davantage et les
commenter selon le besoin.
15- Ne surestimez jamais la prophétie aux dépens de
Le don des langues
Définition :
Ce don est bien plus qu'une langue sanctifiée qui
s'abstient de dire du mal, comme veulent le faire croire certains. Le parler en
langues est bien plus que la simple expression d'un sentiment
irrésistible, comme le prétendent d'autres.
Comme nous l'indique 1Corinthiens 14 : 2 cette manifestation
sainte et agréable à Dieu, sert à exprimer des
mystères divins qui dépassent toute compréhension humaine.
Le don des langues est le miracle d'une communion directe avec Dieu par le
Saint Esprit. La forme plurielle montre qu'il s'agit de langues diverses.
Certaines peuvent être humaines (Actes 2 : 11), d'autres
célestes (les langues des anges 1Corinthiens 13 : 1).
Contrairement aux autres dons, celui-ci nous est donné pour
notre édification personnelle. Il rafraîchit le corps
fatigué et lassé, réconforte l'âme affligée
et apaise l'esprit agité. Paul disait lui-même qu'il consacrait
beaucoup de temps à l'exercice de charisme divin, soit en parlant, en
chantant, ou en priant, louant et adorant Dieu en langues, selon ce que l'Esprit
lui donnait d'exprimer (1Corinthiens 14 : 13-18).
Celui qui exerce le don des langues, prie et loue Dieu en esprit
et non avec l'intelligence. La faculté de raisonnement est ici
entièrement mise de côté. Par le Saint Esprit, le
subconscient de l'homme a la possibilité de s'exprimer ; ses secrets les
plus profonds se traduisent en une prière parfaite, qui est toujours
pleinement acceptée et reçue de Dieu à qui rien n'est
caché.
Paul a exprimé cette vérité de façon
merveilleuse dans Romains 8 : 26-28. Ces versets nous encouragent vivement
à parler en langues chaque jour.
Cependant, dire que le Saint Esprit parle en langues est une
erreur. Il nous donne plutôt d'exprimer de nos lèvres les
pensées les plus profondes de notre être, pensées qui sont
en fait incompréhensibles à notre intelligence.
Le caractère unique de ce don est suffisamment mis en
valeur par le fait que Paul parlait lui-même en langues plus que tout
autre chrétien de l'église de Corinthe (1Corinthiens 14 :
18). Mais pourquoi les a-t-il mis en garde quant à la pratique du don
des langues ? Parce qu'ils surestimaient ce charisme aux dépens de la
prophétie qu'ils avaient tendance à déprécier
.
Utilité de ce don :
Les bienfaits spirituels apportés par ce don sont
peut-être le mieux évoqués dans ces lignes :
« Le don des langues descend dans les profondeurs
silencieuses de notre esprit et y fait jaillir une source débordante de
joie qui vient rafraîchir notre coeur, source bénie
d'éloquence inexprimable ».
« N'avez-vous jamais ressenti, dans la présence
du Seigneur, combien votre expression était pauvre et inadéquate
? Ce don céleste est là pour libérer votre esprit et vous
permettre de dépasser les limites de votre vocabulaire. Il vous donne
une langue supérieure à celle des sages et des anges ».
« N'avez-vous jamais pleuré en réalisant
combien vous étiez incapable de formuler vos pensées d'une
manière digne de Celui qui se tenait si près de vous ? Il n'y a
en fait que le don des langues qui vous permette d'exprimer, de la façon
la plus juste et la plus digne, vos sentiments les plus profonds et votre
désir de louer le Seigneur ».
« Seul le parler en langues peut traduire votre
reconnaissance et votre adoration profonde, d'une manière qui puisse
pleinement satisfaire votre âme et l'enrichir ».
« Et quel repos pour vos nerfs tendus et votre esprit
épuisé, lorsque vous pouvez relâcher toute tension
spirituelle, abandonner tout effort et toute contrainte, pour laisser monter
votre prière par l'esprit ! Quel repos céleste est
caché dans l'exercice de ce parler divin ! ».
D'après Actes 2 : 4 ; 10 : 40 et 19 :
6, nous savons que là où le Saint Esprit descendait, le don des
langues se manifestait. Des théologiens renommés sont aussi
convaincus du fait que les chrétiens de Samarie ont reçu ce don,
lorsque les apôtres Pierre et Jean leur ont imposés les mains
(Actes 3 : 17-19).
Thomas Scott commente ce passage de la façon suivante :
« Lorsque Simon vit l'heureuse conséquence de
cet acte, il en conclut qu'il recevrait aussi cette bénédiction divine
si les apôtres lui imposaient les mains. Ceci, pensait-il, lui assurerait
un grand prestige et une grande richesse: avec cette puissance il transmettrait
aux autres la capacité de parler une autre langue, sans qu'ils aient
besoin de l'apprendre, et il pourrait aussi guérir les malades. Non
seulement il s'assurerait une grande source de gain, mais encore il serait
admiré comme un dieu ».
Pour terminer, faisons remarquer que Paul conseille aux
chrétiens de ne donner un message en langues que si eux-mêmes ou
d'autres peuvent l'interpréter pour toute l'assemblée
(1Corinthiens 14 : 5).
Cependant; une attitude différente peut être prise
lorsqu'il s'agit de la prière et du chant d'adoration en langues.
L'expérience prouve que dans une bonne atmosphère spirituelle, de
telles prières à voix haute peuvent faire particulièrement
ressentir la présence de Dieu. Et le chant en langues pratiqué
par toute une assemblée peut apporter des bénédictions
nouvelles. Cependant de telles pratiques demandent, non seulement un homme
capable de bien diriger la réunion, mais encore des participants
sensibles aux impulsions de l'Esprit .
Le don de l'interprétation
Définition :
Nous n'entendons pas forcément par là la traduction
littérale du message en langues. L'interprétation peut au
contraire être tout à fait libre et correspondre à l'esprit
plutôt qu'à la lettre du message donné. L'interprète
pourra dire par exemple : « Voici, je viens bientôt.
Tenez-vous prêts ! » ou bien :
« Le Seigneur dit qu'il vient bientôt et il veut que vous
soyez prêts », ou encore : « Le Seigneur vient
bientôt. C'est pourquoi tenez-vous prêts ». Il faut bien
tenir compte d'une telle liberté d'interprétation.
Cet exemple nous amène à conclure que l'exercice de
ce don n'a rien à voir avec une traduction servile. Au contraire, le
Saint Esprit se plaît à utiliser le vocabulaire de
l'interprète. Mais c'est aussi dans la mesure où celui-ci sait
entrer dans le courant de l 'Esprit, que l'interprétation gagne en
richesse et en profondeur. Et là encore, la maturité spirituelle
et la mesure de foi manifestée par le porteur du don ont une très
grande importance
Utilité de ce don :
Comme la prophétie, ce charisme est d'origine
surnaturelle ; il a donc une importance vitale pour le perfectionnement
des saints.
À côté du véritable don
d'interprétation, l'Ancien Testament mentionne un certain
ministère d'interprète rempli par Joseph (Genèse 40 :
8) et Daniel, qui donna le sens précis des mots apparus sur la muraille
à l'époque de Belschatsar (Daniel
5 : 16, 25-28). Seuls des serviteurs de Dieu remplis de l'Esprit ont pu,
et peuvent encore, donner l'interprétation réelle de ces
mystérieuses manifestations divines.
Au sujet de l'exercice de ce don, 1Corinthiens 14 : 27-28
recommande expressément que deux ou trois ou plus parlent en langues et
seulement si le message peut être interprété. Cet ordre
divin doit être respecté si nous voulons rester fidèles
à l'Ecriture.
Une question cependant reste posée. Désirons-nous
retrouver les richesses spirituelles des temps apostoliques ?
Si tel est le cas, recherchons, recevons et exerçons les
dons spirituels dans nos réunions, avec une vision nouvelle et une
compréhension enrichie et approfondie. Suivons donc avec joie ces
recommandations de Paul : « Que faut-il en conclure, frères ? Lorsque
vous vous réunissez pour le culte, l'un de vous a un cantique, un autre
un enseignement, un autre une révélation, un autre un message en
langues et un autre l'interprétation de ce message : que tout se fasse
pour l'édification commune » (1Corinthiens 14 : 26).
Nous vous remercions de votre aimable attention.
Très Fraternellement Votre en Christ!
Most Abdon.
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