COMMEMORATION DE

L'ABOLITION DE L'ESCLAVAGE

OU L’ESCLAVAGE EN ABOLITION

 

Aujourd'hui beaucoup d'hommes politiques s'amusent sur le thème de "la repentance" en parlant de l'esclavage. Ils sont tout aussi condamnables que ceux (noirs, blancs ou arabes) qui aujourd'hui se frottent avec l'antisémitisme ou tout autre forme de racisme. L'esclavage est plus qu'un crime contre l'humanité, c'est aussi un péché très grave.

Notre Seigneur Jésus-Christ nous a enseigné une vérité que les hommes redécouvrent au travers de grands principes tels que les déclarations universelles des droits de l'Homme ou l'abolition de l'esclavage:  "Tu aimeras ton prochain comme toi-même, et Dieu au dessus de toutes choses."

 

L'esclavage

 

Pour nous chrétiens célestes, fils spirituels ou héritiers de papa Oschoffa, nous sommes tous douloureusement concernés par l'esclavage, puisque le Fondateur lui-même déclare être né d’un père esclave[1] ou prisonnier de guerre  dans une interview, en parlant de ces origines.

 

Aujourd’hui encore, en Afrique et dans beaucoup de pays, plusieurs formes d’esclavages existent sous nos yeux et nous dégustons passivement sur nos écrans de télévision plusieurs reportages "croustillants" qui donnent froid dans le dos.

 

La traite des noirs

 

Trois siècles durant, plus de 200 millions d’esclaves arrachés à leur terre d’Afrique et traités comme des animaux ou assassinés ont fait prospérer les plantations des grandes puissances coloniales. Leur statut d’objet a été codifié par le fameux « code noir » créé à l’instigation d’un ministre de Louis XIV. De nombreux philosophes ( y compris ceux dits des « lumières » ) : Voltaire, Rousseau, etc.) ont tenu des propos indignes dans l’esprit du temps avant de se rallier au camp des abolitionnistes où on trouve Victor Schoelcher(un surprenant alsacien) et beaucoup d’autres personnes de bonne foi (des républicains, des philosophes, des métis…).

 

La lutte des noirs connut toutes les formes : du suicide au « marronnage » , des révoltes héroïques aux actions lumineuses de Toussaint Louverture.

L’Eglise Catholique a souvent été mise en cause pour sa complicité ou sa passivité face au système esclavagiste.

 

« L’homme-famine, l’homme-insulte, l’homme-torture on pouvait à tout moment le saisir, le rouer de coups, le tuer, oui parfaitement le tuer, sans avoir de compte à rendre à personne, sans avoir d’excuse à présenter à personne. » Aimé Césaire.

 

L’esclavage, un passé toujours vivant, qui aujourd’hui continue sous plusieurs formes. La question de la mémoire collective se pose plus que jamais en ces temps-ci, où on démocratise une autre forme de dictature(Tocqueville), celle des majorités idéologiques, ethniques ou raciales et quand « le ventre est encore fécond d’où est sortie la bête immonde »  Bertold Brecht.

 

A oublier le passé, on se condamne à le revivre. Il est clair que l’esclavage tout comme la « shoah », c'est-à-dire l'extermination par les nazis des trois quarts des Juifs de l'Europe occupée, soit les deux tiers de la population juive, et plus près de nous l’apartheid, sont des crimes contre l’humanité. Les esclavagistes ont été indemnisés face à des esclaves abandonnés, livrés à eux-mêmes, sans rien, vraiment rien, sans aucune racine sociale et face à une Afrique dévastée, coupable elle aussi de la traite de ses enfants, puis délestée d’hommes et de femmes valides, puis des ressources du sol.

 

«J’ai longtemps erré, et je reviens vers la hideur déserte de vos plaies. Embrassez-moi sans crainte… Et si je ne sais que parler, c’est pour vous que je parlerais. Ma bouche sera la bouche des malheurs qui n’ont point de bouche, ma voix, la liberté de celles qui s’affaissent au cachot du désespoir. » Aimé Césaire

 

Plus de cent cinquante huit ans après l’abolition de l’esclavage, les propos et actes raciaux et xénophobes ont encore « droit de cité » et l’esclavage « rose » ou la traite des femmes foisonne.

 

Sommes-nous assez vigilants ?

 

 

LIENS INTERESSANTS:

 

Pourquoi le 10 Mai ?

>> http://www.politique.net/2007051003-abolition-de-l-esclavage-10-mai-jour-de-commemoration.htm

 

Les hommes vont-ils changer ?

>> http://www.lhebdomadaire.info/+L-abolition-de-l-esclavage,872+

 

Les droits de l'Homme, la déclaration universelle de 1948

>> http://www.droitshumains.org/

 

 

Par Jean-Luc DEGNIDE

(Ecrit en décembre 1998 et modifié en mai 2007).

 

 

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[1] "Je suis né en 1909 à Porto-Novo au Dahomey, actuel Bénin.

D’abord mon grand Père s’appelle Odjokpola et est originaire de Dassa (Bénin). C’est lui qui  a donné jour à : OSCHOFFA Tèni et Anabra. Pendant la guerre du Dahomey, OSCHOFFA et ses frères ont été arrêtés et mis en vente en esclavage. Et mon Père OSCHOFFA fut vendu à Porto-Novo, ce qui explique la raison de ma naissance à Porto-Novo. Ma Mère YABO est d’Imeko(Nigéria) et ma Grand-mère Koschinan vivait là-bas, mais elle ne voulait pas que ma Mère reste loin d’elle. Ma Mère était venue à Porto-Novo pour faire du commerce où elle épousa mon Père et m’enfanta..."