L’UNIVERSALITE COMPROMISE DU BAPTEME

 

« Je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. »

Ces paroles prononcées dans la plupart des églises au cours des séances du baptême illustrent à la fois le renouvellement du chrétien et son engagement à suivre une nouvelle voie. Par le baptême, le chrétien renonce à sa vie antérieure en se repentant de ses péchés pour s'engager dans une nouvelle vie avec Christ. Le baptême devrait donc constituer le premier acte de la vie de tout chrétien. Selon les églises il prend la forme d'une immersion complète dans l'eau mais peut être aussi une simple ablution sur le front. L'attitude des églises à l'égard de cet acte au demeurant universel fait apparaître une réelle divergence.

 

En effet, le baptême comporte d'une part une valeur rituelle en ce sens qu'il se pratique comme rite initiatique indispensable pour le fidèle qui choisit de participer à l'exercice de l'oeuvre spirituelle dans une communauté chrétienne ; d'autre part, une valeur morale parce qu'il se traduit par une sorte de renaissance et un engagement.

 

Les enseignements bibliques mettent un accent particulier sur le sens spirituel du baptême. Les deux actes fondamentaux de l'entrée dans l'eau (immersion) s'apparentent à la mort de Jésus-Christ et la sortie de l'eau (émersion) à la résurrection. Le baptême alors prend une densité qui réunit la mort au péché et la résurrection à la vie éternel.

Si de toute évidence les communautés chrétiennes adoptent une attitude identique face à ce sacrement, il n'en demeure pas moins qu'elles opposent leur veto dans la reconnaissance d'un baptême dès lors qu'il n'est pas effectué en leur sein.

 

En effet, toute personne adhérant à une nouvelle église se voit obligée de recevoir un nouveau baptême. C'est dire que les différentes congrégations religieuses mettent un point d'honneur à ne pas considérer la valeur sacramentelle du baptême pourtant reçu au nom du même Jésus-Christ.

 

Un certain complexe - de supériorité - expliquerait cette situation étant donné que chaque église a tendance à considérer que seul le baptême donné par elle soit celui qui effectivement transformera le nouveau baptisé et le dotera des bienfaits spirituels nécessaires à sa nouvelle vie. Cette attitude loin d'arranger les choses est susceptible sinon de stopper les élans d'adhésion du moins de retarder les conversions de fidèles.

 

La question qui reste posée et qui certainement suscitera beaucoup de réponses est celle de savoir le sens donné à une multiplication de baptêmes dès lors qu'un fidèle passe d'une congrégation à une autre.

 

Bizarrement, cette situation qui ne semble déranger personne se traduit en tout cas par une aberration que n'importe quel profane pourrait observer. L'universalité du baptême à notre avis devrait incontestablement primer sur tout autre considération ou interprétation, sinon qu'elle efficacité revêtirait finalement le baptême du moment qu'il est fait au nom « du Père, du Fils et du Saint Esprit. »

 

 

Par :  Léonard KINSANGOU

 

Article paru dans le Journal « Jésus-Christ Le Cep N°7/ 2003 »

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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