PREDICATION DU VENDREDI SAINT

Le 10/04/2009 à la Paroisse Sainte Victoire

Lecture : Marc 15 : 33-41

 

Dans cette lecture nous assistons à la souffrance que Jésus-Christ a vécue il y a de cela 1976 ans. Il avait souffert ces souffrances en chair, en os  et en esprit, en tant qu’homme. Il a subi les moqueries, la torture, les persécutions, les coups et a été crucifié sur la croix.

Lui qui a été élevé par ce même peuple, le voilà rabaissé, humilié, brisé et torturé par nos fautes.

Lui que Dieu a élevé ;  il a ressuscité Lazare, marché sur l’eau, guéri des paralytiques et des lépreux, opéré des miracles et des prodiges, le voilà attaché, injurié et maltraité comme un vulgaire malfaiteur. Pourquoi cela arrive-t-il à un innocent, un saint homme en qui il n’avait aucune faute ?

C’est justement parce qu’il est juste, saint et innocent qu’il endure toute cette souffrance, toute cette atrocité manifestée à travers les pratiques de l’armée romaine et la méchanceté des juifs et pharisiens de cette époque qui préféraient sauver une tradition, celle de la loi, plutôt que d’ouvrir les yeux. Ils voyaient sans voir. En pleine lumière leurs yeux étaient fermés, oui fermés à la Lumière de Dieu

 

Mais ce sont nos offenses, ce sont nos péchés que notre Seigneur Jésus-Christ portait. Ce sont nos péchés qui le frappaient ainsi, ce sont nos fautes qui le torturaient, c’est le  fardeau de nos iniquités qui l’écrasait, l’humiliait jusqu’à la mort sur la croix. Chaque fois que nous commettons à nouveau des péchés, nous le torturons, nous l’injurions, nous le maltraitons comme ceux-là qui l’ont crucifié. Qu’il n’en soit plus ainsi parmi le peuple de Dieu.

 

Christ a vraiment souffert, et encore plus atrocement sur la croix, à tel point qu’il a crié « O mon Dieu pourquoi m’a tu abandonné ? »  Mais Dieu ne l’a pas abandonné. C’est le combat contre Satan qui était devenu très dur. Il a résisté dans la souffrance et mené la lutte jusqu’au bout. Quand la victoire est proche, la douleur devient féroce.  Dieu aurait pu le sauver,  mais il fallait qu’il en soit ainsi pour qu’il remporte la couronne de gloire. Qui aurait pu briser les sept sceaux du livre scellé [Apoc 5] ? Sinon ,  il n’aurait pas été glorifié auprès de Dieu, il n’aurait pas été le Seigneur des seigneurs, le sacrificateur éternel selon l’ordre de Melchisédech. Pourquoi avions nous eu besoin d’un autre sacrificateur, qui n’est point issu des lévites ?

 

Si les anciennes alliances avaient suffi, Jésus ne serait pas venu couler son sang précieux pour le salut de l’humanité.  Les anciens sacrificateurs depuis Aaron jusqu’aux lévites étaient aussi des pécheurs et des mortels. Il fallait qu’ils fassent des sacrifices pour l’expiation des péchés du peuple, pour leurs propres iniquités et celles de leurs enfants. Dieu en avait assez des sangs d’animaux qu’on coulait sans cesse. Car le peuple, chaque année revenait encore plus souillé et rempli de péchés. [Lévitique 16] Le grand sacrificateur montait une fois par an pour asperger le grand autel, le Saint des saints, avec le sang des béliers et  de taureaux pour l’expiation des fautes.

 

Esaïe 1 :11-14

« Qu'ai-je affaire de la multitude de vos sacrifices? dit l'Éternel. Je suis rassasié des holocaustes de béliers et de la graisse des veaux; Je ne prends point plaisir au sang des taureaux, des brebis et des boucs.

Quand vous venez vous présenter devant moi, Qui vous demande de souiller mes parvis?

Cessez d'apporter de vaines offrandes: J'ai en horreur l'encens, Les nouvelles lunes, les sabbats et les assemblées; Je ne puis voir le crime s'associer aux solennités.

Mon âme hait vos nouvelles lunes et vos fêtes; Elles me sont à charge; Je suis las de les supporter.  »

 

Le sang des animaux ne suffisait plus. Dieu ne pouvait plus supporter tout cela. Comment donc réconcilier le peuple à son créateur ? Il fallait trouver un nouveau médiateur. C’est de lui Jésus-Christ que Jean-Baptiste a rendu témoignage en s’écriant ,

 

Jean 1 :29 :

« Le lendemain, il vit Jésus venant à lui, et il dit: Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. »

 

C’est pour cela que nous commérons aujourd’hui l’évènement du Vendredi saint. Christ a été crucifié, nos péchés ont été effacés. Mais dans quel état sommes-nous chaque année lorsque nous célébrons la Passion. Est-ce que nous crucifions à nouveau Jésus-christ par nos transgressions ? Souvenons-nous de tout ce qu’il a enduré, et ne péchons plus.

 

Dans la lecture, la sixième heure correspond à midi. Jésus-Chist a été crucifié à la neuvième heure qui correspond à 15 heures ici. C’était pendant la célébration de la Pâque juive ou « Passover ». C’est une fête en souvenir de la délivrance de l’esclavage en Egypte et de la nuit où l’ange de Dieu avait frappé tous les premiers nés égyptiens. La Pâques chrétienne prend « s » à la fin. Célébrons notre semaine sainte, sans le levain de la méchanceté, mais avec un cœur repentant et pur, nous pardonnant réciproquement et recherchant l’amour de Dieu.

 

Le voile du temple se déchira lorsque Jésus-Christ a rendit l’âme. C’est à cet instant qu’il a aspergé de son sang une fois pour toute  le saint des saints, là où le sang des animaux était aspergé. Il ôta par la même occasion ce voile qui nous séparait de Dieu. Jésus-Christ, l’agneau immolé, nous a réconciliés avec le Père. Dieu a pourvu pour que nous soyons sauvés. Tout est accompli. Plus besoin de sacrifices d’animaux. Il suffit de reconnaître que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, venu pour nous sauver, et,  de confesser ses péchés pour avoir le pardon.

 

Dans la même lecture, il y a le témoignage du centenier romain. Même un non juif qui a vécu les évènements s’est écrié que Jésus-Christ était assurément Fils de Dieu. Tout cela s’est passé comme les écritures l’avaient prédit.

Psaumes 22 :1

« Mon Dieu! mon Dieu! pourquoi m'as-tu abandonné, Et t'éloignes-tu sans me secourir, sans écouter mes plaintes? »

 

Par cette mort sur la croix Christ a vaincu Satan. Il est descendu jusqu’aux profondeurs de l’Enfer pour arracher les clés de la mort des mains de Satan. Il a dit « Je suis la résurrection et la vie ». Désormais la mort n’a plus de pouvoir. Christ a vaincu Satan dans les cieux jusqu’aux profondeurs de l’enfer. Il détient les clés de la vie et de la mort. Le pouvoir de la mort c’est la loi. Le salaire du péché c’est la mort. Mais ceux qui confessent Jésus-christ ne sont plus sous le joug de la loi. C’est par grâce que nous sommes sauvés.

Ps.110 :4

« L'Éternel l'a juré, et il ne s'en repentira point: Tu es sacrificateur pour toujours, A la manière de Melchisédek.

Le Seigneur, à ta droite, Brise des rois au jour de sa colère. »

 

Il est sacrificateur pour toujours. Christ assis à la droite de Dieu nous défend. Aucun roi, aucun chef d’état n’est au dessus de Lui. Il est juste et saint pour faire la médiation entre nous et Dieu. Jésus a vaincu le diable, le grand accusateur. Celui-là qui a accusé Josué, il a persécuté Job, il accuse nos frères, les saints, il nous accuse. Satan rode autour de nous pour trouver moyen de nous accuser et nous faire souffrir comme il a fait à Job.

Zacharie 3 :5

«Il me fit voir Josué, le souverain sacrificateur, debout devant l'ange de l'Éternel, et Satan qui se tenait à sa droite pour l'accuser.

L'Éternel dit à Satan: Que l'Éternel te réprime, Satan! que l'Éternel te réprime, lui qui a choisi Jérusalem! N'est-ce pas là un tison arraché du feu?

Or Josué était couvert de vêtements sales, et il se tenait debout devant l'ange.

L'ange, prenant la parole, dit à ceux qui étaient devant lui: Otez-lui les vêtements sales! Puis il dit à Josué: Vois, je t'enlève ton iniquité, et je te revêts d'habits de fête. »

 

Apoc 12 :10-11

« Et j'entendis dans le ciel une voix forte qui disait: Maintenant le salut est arrivé, et la puissance, et le règne de notre Dieu, et l'autorité de son Christ; car il a été précipité, l'accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu jour et nuit.

Ils l'ont vaincu à cause du sang de l'agneau et à cause de la parole de leur témoignage, et ils n'ont pas aimé leur vie jusqu'à craindre la mort. »

 

Il fallait que Christ meure pour que nous ayons accès à cette grâce. Confions-nous en lui, le médiateur fidèle et puissant qui nous sauve, qui nous délivre de nos ennemis. Ne marchons plus comme des aveugles qui tâtonnent le long du mur  en pleine lumière. C’est Dieu qui a manifesté son Amour pour nous à travers le sacrifice de son Fils sur la croix. C’est lui qui nous a aimé en premier. Que faisons-nous et que ferons-nous pour mériter cela ? Dieu nous demande juste de croire au Fils pour être sauvé. Croire seulement ? Je dirai plus, suivons le Fils pour être sauvé.

 

Amen.

 

Par : VSE W Jean Luc DEGNIDE

 

 

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