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Méditation |
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L’AVENEMENT DU
MESSIE : LE SALUT PROMIS ET RÉALISÉ
Depuis
la chute d’Eden, l’homme s’est complètement écarté du plan originel de Dieu pour
la création en bouleversant l’ordre divin des choses. La tragédie des siècles
s’est alors produite et depuis lors le bien et le mal ne cessent de
s’affronter. L’homme a perdu son caractère divin en se laissant dominer par
le mal. Mais au cours du jugement qui a suivi le péché d’Adam, l’Eternel a
dévoilé le pilier du relèvement de l’homme. Ainsi disait-il au serpent,
instigateur de cette chute : «Je mettrai
inimitié entre toi et la femme, entre sa postérité et ta postérité :
Celle-ci t’écrasera la tête, et tu lui blesseras le talon »
(Ge 3 :15). Cette postérité destinée à écraser la tête du serpent n’est
autre que le Messie, Jésus-Christ, Homme-Dieu. L’Eternel Dieu a soigneusement
préparé l’avènement du Messie. Il a d’abord suscité le patriarche Abraham, le
père des croyants. Il l’a isolé de sa patrie, l’envoyant vivre loin de ses
frères comme étranger et voyageur. « L’Eternel dit à Abram : va-t-en
de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je
te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai ; je
rendrai ton nom grand, et tu seras une source de bénédiction»
(Ge 12 : 1-2). Il
a fait de lui une nation séparée des autres. Si Abraham était demeuré au
milieu de ses frères dans sa patrie, ses descendants se seraient confondus
avec ceux de ses frères. Et il n’y aurait pas cette nette séparation.
Ensuite, la nation juive s’installa en Egypte, pays dans lequel elle
expérimenta les dures réalités de l’esclavage, symbole des déboires que vit
un homme séparé de son créateur, l’Eternel Dieu. En effet, Joseph, fils de
Jacob fut vendu comme précurseur de l’établissement d’Israël en Egypte. Là,
Moïse fut né et chargé plus tard de conduire le peuple d’Israël du pays de la
servitude vers la terre promise auparavant à Abraham (Ge 12 :7). Pour
atteindre cette terre promise où coulaient le lait et le miel, symbole de
l’abondance et du bien-être, ce peuple fit un détour dans le désert selon
l’ordre de l’Eternel (Ex 13 : 17-18). Beaucoup d’événements se sont
produits dans le désert, typifiant les diverses épreuves auxquelles l’homme
est soumis pour une transformation spirituelle ascendante vers le Seigneur.
Quitter l’esclavage en Egypte et se diriger vers la terre promise en passant
par le désert n’est qu’une ombre du mouvement que l’homme doit accomplir pour
rétablir son unité avec Dieu, unité rompue depuis la chute d’Eden. Notre
unité avec Dieu nécessite des transformations successives et progressives de
notre vie afin de la débarrasser de toute souillure pour refléter l’image du
Dieu Véritable. En effet, la terre promise aux enfants d’Israël est une
préfiguration du Royaume des Cieux annoncé par le Messie dès le début de son
ministère. Cette promesse du royaume céleste n’était mentionnée nulle part
dans l’ancien testament. Les portes donnant accès à l’arbre de vie sont en
fait ré-ouvertes après l’œuvre de rédemption accomplie par notre Seigneur
Jésus-Christ. N’oublions pas que le chemin menant à l’arbre de vie fut bloqué
par des chérubins après la consommation du fruit de l’arbre défendu. «L’Eternel Dieu
dit : Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour la connaissance
du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d’avancer sa main, de prendre
l’arbre de vie, d’en manger, et de vivre éternellement. Et l’Eternel Dieu le
chassa du jardin d’Eden, pour qu’il cultivât la terre, d’où il avait été
pris. C’est ainsi qu’il chassa Adam ; et il mit à l’orient du jardin
d’Eden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin
de l’arbre de vie» (Ge 3 :22-24). Avant l’arrivée du
Messie, et après un séjour de 40 ans dans le désert avec l’avènement d’une
nouvelle génération, les enfants d’Israël ont enfin atteint la terre promise.
Des juges, des rois et des prophètes leur furent envoyés pour les préparer à
la rencontre du Dieu de leurs pères qui s’est fait chair (Jn
1 : 14). Les prophètes ont fait, toute leur vie durant, des
investigations sur l’époque de la manifestation de l’Esprit et de la gloire
de Christ. Sa naissance et les événements entourant cette naissance furent
prophétisés. Son œuvre a été scrutée à travers diverses prophéties. C’est
alors que le salut promis au Jardin d’Eden devient réalité. Emmanuel « Dieu avec nous »
est enfin né. Il incarne Dieu avec toutes ses caractéristiques. « Car en lui habite corporellement
toute la plénitude de la divinité » (Col 2 : 9).
Jésus-Christ n’est autre que Jéhovah
devenu chair. Dieu a rendu
visite à l’humanité sous une forme humaine visible. « Et la parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous, pleine de grâce et de
vérité ; et nous avons contemplé sa gloire, une gloire comme la gloire
du Fils unique venu du Père »
(Jn 1 : 14). Il est capital de noter que
Christ est le commencement et la fin de toutes choses. Il est l’Alpha et
l’Omega. « Je suis l'alpha et l'oméga, le premier et le dernier, le
commencement et la fin» (Ap
22 : 13). Il existait au commencement, avant la fondation du monde (1Pi
1 : 17-21). Christ est vraiment un mystère que nous ne pouvons jamais
finir de découvrir. Au cours de son existence sur terre, il a eu à proclamer
certaines vérités qu’il convient de sonder. En voici une : « Jésus leur dit: En vérité, en vérité, je
vous le dis, avant qu'Abraham fût,
je suis» (Jn 8 :
58). Dans cette déclaration, Abraham est au passé mais Lui est au présent.
« Je suis ». Souvenez-vous de
ce « Je suis » prononcé par
l’Eternel Dieu lorsque Moïse lui demandait son Nom ? « …Celui qui s’appelle 'Je suis' m’a envoyé vers vous »
(Ex 3 : 14). C’est un mystère. Savez-vous aussi que c’est Jésus-Christ
ce Melchisédek qui alla à la rencontre d’Abraham
lorsqu’il revenait de la défaite des rois ? «Melchisédek, roi de Salem, fit
apporter du pain et du vin: il était sacrificateur du Dieu Très-Haut. Il
bénit Abram, et dit: Béni soit Abram
par le Dieu Très Haut, maître du ciel et de la terre! Béni soit le Dieu Très
Haut, qui a livré tes ennemis entre tes mains! Et Abram
lui donna la dîme de tout» (Ge 14 : 18-20). « En effet, ce Melchisédek, roi de Salem, sacrificateur du Dieu Très
Haut, -qui alla au-devant d'Abraham lorsqu'il revenait de la défaite des
rois, qui le bénit, et à qui Abraham donna la dîme de tout, -qui est d'abord
roi de justice, d'après la signification de son nom, ensuite roi de Salem,
c'est-à-dire roi de paix, - qui est
sans père, sans mère, sans généalogie, qui n'a ni commencement de jours ni
fin de vie, -mais qui est rendu semblable au Fils de Dieu, -ce Melchisédek demeure sacrificateur à perpétuité»
(He 7 :1-4). C’est merveilleux de le savoir. Jésus-Christ est donc le
Souverain Sacrificateur qui possède un sacerdoce non transmissible, étant
éternellement vivant (He 7 : 24). « Tu es sacrificateur pour toujours selon l’ordre de Melchisédek » (He 5 : 6 ; Ps
110 :4). Savez-vous encore que c’est Christ ce rocher frappé par Moïse
dans le désert et qui fournissait de l’eau aux enfants d’Israël ?
« Frères,
je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée,
qu'ils ont tous passé au travers de la mer, qu'ils ont tous été baptisés en
Moïse dans la nuée et dans la mer, qu'ils ont tous mangé le
même aliment spirituel, et qu'ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel
qui les suivait, et ce rocher était Christ»
(1 Co 10 : 1-4). Le Dieu Créateur
des cieux et de la terre nous a rendu visite, il y a plus de 2000 ans sous
forme voilée, caché dans la chair de Jésus. « Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, Et la
domination reposera sur son épaule; On l'appellera Admirable, Conseiller, Dieu
puissant, Père éternel, Prince de la paix »
(Es 9 :6). On l’appellera Dieu
puissant. Cela se passe de commentaires. Quel était l’objectif
poursuivi par l’avènement de Christ ? Christ est venu rétablir l’ordre
originel des choses. Il est venu très discrètement et il fut méconnu. « Comme il approchait de
la ville, Jésus, en la voyant, pleura sur elle et dit : Si toi aussi, au
moins en ce jour qui t'est donné, tu connaissais les choses qui appartiennent
à ta paix! Mais maintenant elles
sont cachées à tes yeux. Il viendra sur toi des
jours où tes ennemis t'environneront de tranchées, t'enfermeront, et te
serreront de toutes parts; ils te détruiront, toi et tes enfants au milieu de
toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre, parce que tu n'as pas connu le temps où tu as été visitée»
(Luc 19 :42-44). « Il s'est élevé devant lui comme une faible plante, Comme un
rejeton qui sort d'une terre desséchée;
Il n'avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, Et son aspect
n'avait rien pour nous plaire»
(Es 53: 2) Nous l’avons rejeté dès sa naissance. Au moment où cet enfant
devait naître, il n’y avait pas de place pour eux à la maternité. «Pendant qu'ils étaient
là, le temps où Marie devait accoucher arriva, et elle enfanta son fils
premier-né. Elle l'emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu'il
n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie»
(Luc 2 : 6-7). Il fallait bien qu’il en soit ainsi afin que sa mission
puisse être bien accomplie. « …nous prêchons la sagesse
de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait destinée
pour notre gloire, sagesse qu'aucun
des chefs de ce siècle n'a connue, car, s'ils l'eussent connue, ils
n'auraient pas crucifié le Seigneur de gloire»
(1 Co 2 : 6-8). Car, il fallait que le serpent puisse mordre le talon de
la Postérité de la femme avant que sa tête ne soit écrasée. Et tout cela est
arrivé afin que s’accomplisse ce qui est écrit « La pierre qu'ont rejetée
ceux qui bâtissaient est devenue la principale de l'angle. C'est de l'Éternel
que cela est venu: C'est un prodige à nos yeux»
(Ps 118 : 22 ; Mt 21 : 42 ; 1 Pi 2 :7 ; Ac 4 : 11)). Avant d’être principale de l’angle, il
faut que la pierre soit auparavant rejetée. C’est pourquoi, les scribes et
les pharisiens ont opposé une forte résistance à la Vérité que Christ
proclamait. Christ est véritablement une pierre avec plusieurs angles
entraînant la chute de certains mais aussi le relèvement d’autres. « Siméon les bénit, et dit
à Marie, sa mère: Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le
relèvement de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la
contradiction, et à toi-même une épée te transpercera l'âme, afin que les
pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées »
(Luc 2 :34-35). Christ est aussi cette lumière de vie qui rayonne jusque
dans l’éternité en transcendant le temps et l’espace. Cependant, les hommes
ont rejeté et continuent de rejeter cette lumière qui transforme toutes
choses par l’éclat de ses rayons. Christ est le seul chemin de transmutation
qui mène au Père. Mais les juifs l’ont rejeté. Et finalement, il fut crucifié.
Avant la sentence de mort, Pilate a offert aux juifs une alternative. Mais aveuglés qu’ils étaient, ils ont
préféré un brigand Barabbas à la place de Jésus le Christ. « Le gouverneur prenant la
parole, leur dit: Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche? Ils répondirent: Barabbas.
Pilate leur dit: Que ferai-je donc de Jésus, qu'on appelle Christ? Tous répondirent: Qu'il soit crucifié! » (Mt 27 : 21-22) C’est là, une
manifestation patente de la perversité du cœur de l’homme. L’homme s’attache
toujours au mal en rejetant le bien. Dieu nous offre la bénédiction mais
curieusement nous la rejetons en nous attachant fortement à la malédiction. Sur la croix,
Christ a vaincu le mal et sa principale conséquence qu’est la mort. Il a
triomphé du mal et a ouvert la porte au renouvellement de toutes choses.
Chaque parole qu’il prononçait sur la croix était suivie d’effets physiques
et spirituels immédiats. Finalement, après la dernière parole «…Tout est accompli»
(Jn 19 :30), il rendît l’âme. Par ce sacrifice
suprême, Christ a rouvert la porte de l’espérance à toute l’humanité. Ce
sacrifice de grand prix a sonné le glas pour notre rédemption, pour notre
renouvellement, et pour la reconquête de notre caractère divin, de notre
image divine perdue dans le Jardin d’Eden. La mort de Jésus sur la croix a
été suivie d’effets physiques perceptibles : «Et voici, le voile du temple se déchira en deux, depuis le
haut jusqu'en bas, la terre trembla, les rochers se fendirent, les sépulcres
s'ouvrirent, et plusieurs corps des saints qui étaient morts ressuscitèrent»
(Mt 27 : 50-52). Ce voile qui symbolisait le péché, le mur de séparation
qui nous cachait la face de Dieu et qui nous empêchait de le voir venait
d’être déchiré, renversé (Ep 2 : 14). Dieu est
redevenu accessible aux hommes. Les tombeaux s’ouvrirent et les saints
décédés sont revenus à la vie. La mort
fut vaincue. « … La mort a été engloutie dans la victoire. O mort, où est ta
victoire? O mort, où est ton aiguillon? »
(1 Co 15 : 54-55). « Je suis le premier et le dernier, et le vivant. J'étais mort;
et voici, je suis vivant aux siècles des siècles. Je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts »
(Ap 1 : 18). Le nouvel ordre divin venait de
s’établir. L’homme est de nouveau en mesure de refléter l’image de Dieu. Il
nous faut maintenant aller à Dieu avec un visage découvert pour pouvoir
refléter son image. «Nous tous
qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du
Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire,
comme par le Seigneur, l'Esprit» (2 Co 3 :
18). Venir à lui le visage découvert c’est recevoir la lumière divine qu’est
Jésus-Christ. C’est l’accepter comme Seigneur et Sauveur en poursuivant le
chemin de la découverte de la Vérité divine qui transcende le temps et
l’espace. Et ce faisant, nous recevons une puissance. « Mais à tous ceux qui
l'ont reçue, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le pouvoir de
devenir enfants de Dieu, lesquels sont nés, non du sang, ni de la volonté de
la chair, ni de la volonté de l'homme, mais de Dieu»
(Jn 1 : 12-13). L’expression de notre
attachement au Seigneur conduit à la foi qui nous fait découvrir Dieu et par
voie de conséquence nous transforme et nous renouvelle. « Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature. Les
choses anciennes sont passées; voici, toutes choses sont devenues nouvelles»
(2 Co5 : 17). La carrière est ouverte á chacun. « Car Dieu a tant aimé le
monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne
périsse point, mais qu'il ait la vie éternelle »
(Jn 3 : 16). « Or, la vie éternelle,
c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as
envoyé, Jésus Christ » (Jn
17 : 3). Le salut promis par l’Eternel Dieu est devenu réalité en
Jésus-Christ et il faut que chacun aspire à l’expérimenter et à le vivre.
C’est à travers Christ seul, que Dieu se révèle à nous (Jn
14 : 6) et Christ lui-même est aussi une révélation accessible par la
foi (Mt 17 : 17 ; Ga 1 : 11-12). Puisse
le Seigneur illuminer les yeux de nos cœurs pour connaître et demeurer dans
le Véritable. Par
Elie Dannon
© JL. Degnidé
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